L’accord de Cotonou
Accord de Cotonou
Convention conclue en 2000 entre l’Union européenne et 79 pays ACP pour succéder aux différents accords de Lomé. Elle vise avant tout à insérer les pays ACP dans l’économie mondiale en libéralisant les échanges, moyennant une aide conditionnée des États européens. Une clause a été ajoutée pour renvoyer chez eux les immigrés clandestins de ces pays en Europe. Le traité a été signé pour vingt ans, renouvelable tous les cinq ans.
(En anglais : Cotonou Agreement)
- Les habits neufs de la servitude
Le colloque international organisé par le Gresea et Aitec en mai 2002 au Parlement européen sur le nouvel accord de coopération, dit de Cotonou, entre Union européenne
Union Européenne
Ou UE : Organisation politique régionale issue du traité de Maastricht (Pays-Bas) en février 1992 et entré en vigueur en novembre 1993. Elle repose sur trois piliers : les fondements socio-économiques instituant les Communautés européennes et existant depuis 1957 ; les nouveaux dispositifs relatifs à la politique étrangère et de sécurité commune ; la coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures. L’Union compte actuellement 27 membres : Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas (1957), Danemark, Irlande, Royaume-Uni (1973), Grèce (1981), Espagne, Portugal (1986), Autriche, Finlande, Suède (1995), Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie (2004), Bulgarie, Roumanie (2007).
(En anglais : European Union)
et les Etats ACP a fait apparaître trois évidences. Savoir qu’il manque cruellement d’outils en langue française pour comprendre les tenants et aboutissants de cet accord. Qu’une lecture critique fait tout autant défaut de ce qui, pour beaucoup, apparaît non plus comme une politique de coopération, mais comme une politique visant à verrouiller la libéralisation
Libéralisation
Action qui consiste à ouvrir un marché à la concurrence d’autres acteurs (étrangers ou autres) autrefois interdits d’accès à ce secteur.
tous azimuts des Etats ACP. Et enfin qu’il y a un déficit d’engagement des contre-pouvoirs sociaux par rapport à ce processus de marchandisation de la coopération au développement.
Ce sont trois carences que ce livre entend pallier. On y trouvera des introductions générales et techniques expliquant les tenants et aboutissants de l’accord (Didier-Claude Rod, rapporteur au Parlement européen sur l’accord, et James Mackie, expert à l’ECPDM, Maastricht), des réflexions critiques sur l’évolution des relations Nord-Sud dans le cadre du lien ombilical qui unit pour le meilleur et le pire Union européenne et pays ACP (Hakim Ben Hammouda, ex-Codesria, Yaoundé, Gustave Massiah, Aitec, Paris, et Raoul Jennar, Urfig, Paris), des analyses du rôle nouveau imparti à la société civile dans le processus de Cotonou (Gérard Karlshausen du Centre national de coopération au développement, Bruxelles et Pierre Castella, Solagral, Paris), une radioscopie de la dimension sociale de l’accord, avec un accent sur le rôle des syndicats (Gérard Fonteneau, Confédération européenne des syndicats) et un plaidoyer pour la constitution d’une plate-forme citoyenne vis-à-vis du processus de Cotonou.
Un ouvrage collectif publié par le consortium
Consortium
Collaboration temporaire entre plusieurs entreprises à un projet ou programme dans le but d’obtenir un résultat.
(en anglais : consortium)
6 novembre (édition Colophon) et le GRESEA ; septembre 2002 ; 127p ; 10 €