"Pas de contentieux SVP sur les terres rares" était le message chinois qui précédait le président Hu Jintao avant son départ aux Etats-Unis, en janvier 2011. Pourtant en Occident, les discours s’enveniment. Sans ces minerais, la fabrication de produits électroniques et "l’économie verte" tombent à sec. L’Occident en a arrêté la production ("non rentable") laissant la Chine prendre le relais qui, du coup, en devient le seul producteur. Maintenant que la Chine utilise davantage ses propres ressources, l’Occident crie – ironie involontaire – au voleur…
Les "terres rares" ? On n’en parle guère au Café du Commerce, mais elles ont envahi notre quotidien. Les applications qui les rendent nécessaires abondent, de la télé couleur aux pierres à briquet en passant par l’électronique avancée et les armes dites intelligentes (voir tableau 1, en annexe). Tous les secteurs de pointe utilisent des "aimants permanents" et d’autres composants faisant appel aux terres rares. L’importance de ces matières premières est évidente. D’autant que, pour compliquer les choses, la Chine en est devenue quasi le seul producteur. L’Union européenne
Union Européenne
Ou UE : Organisation politique régionale issue du traité de Maastricht (Pays-Bas) en février 1992 et entré en vigueur en novembre 1993. Elle repose sur trois piliers : les fondements socio-économiques instituant les Communautés européennes et existant depuis 1957 ; les nouveaux dispositifs relatifs à la politique étrangère et de sécurité commune ; la coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures. L’Union compte actuellement 27 membres : Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas (1957), Danemark, Irlande, Royaume-Uni (1973), Grèce (1981), Espagne, Portugal (1986), Autriche, Finlande, Suède (1995), Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie (2004), Bulgarie, Roumanie (2007).
(En anglais : European Union)
, les Etats-Unis et le Japon en dépendent pour leur approvisionnement. Là, question dépendance, ils l’ont cherchée.
Les terres rares font partie des matériaux dits "critiques". Identifiées à partir de la fin du 18e siècle, elles ne sont pas rares au sens propre du mot. [1] Certaines terres rares sont disponibles en plus grandes quantités que le cuivre, l’or, le plomb ou le platine. Mais, seul un nombre très restreint de gisements présente des concentrations en terres rares, souvent associées à d’autres minerais (comme le fer), susceptibles d’en rendre l’exploitation économiquement rentable. La production mondiale est relativement modeste, avec près de 130.000 tonnes en 2009 (contre 2,3 milliards de tonnes de fer). [2]
Pour les secteurs de pointe tels que l’électronique ou l’industrie "verte", ces "minerais critiques" sont indispensables. D’où forte concurrence entre les blocs économiques. Ces minerais critiques jouent en effet un rôle de premier plan pour l’industrie (voir tableau 2, en annexe).
Émigration, direction Beijing
En vingt ans, le secteur des terres rares a été bouleversé (voir tableau 3, en annexe). Jusqu’en 1990, les Etats-Unis étaient le premier producteur mondial. Ils exportaient une partie de la production au Japon, au Brésil et au Canada. Mais en 1995 la Chine arrive en tête des producteurs. Et en 1999-2000 les Etats-Unis importaient déjà plus de 90% des terres rares, directement ou indirectement de la Chine. [3]
La régression des Etats-Unis s’explique par le fait que ses grandes entreprises ont cessé d’y extraire des terres rares. D’abord en raison de l’augmentation des coûts sous la pression d’une protection plus rigide de la santé et de l’environnement. Molycorp, le numéro 1 américain, a rencontré des problèmes pour évacuer les effluents à la mine de Mountain Pass en Californie et y a fermé l’usine de traitement. Molycorp a ensuite mis la mine en veilleuse et commencé à vendre ses stocks. [4]
Là-dessus il y a l’évolution des prix sur le marché
Marché
Lieu parfois fictif où se rencontrent une offre (pour vendre) et une demande (pour acheter) pour un bien, un service, un actif, un titre, une monnaie, etc. ; un marché financier porte sur l’achat et la vente de titres ou d’actifs financiers.
(en anglais : market)
mondial. La demande en terres rares croissait, mais les prix restaient bas grâce à l’expansion de la production en Chine et à ses exportations. Par une formule imagée, on peut dire que l’Occident s’est mis à nettoyer "sa maison" en laissant à la Chine le soin de "développer" cette production sale. Le Beijing Review écrivait il y a peu : nous sommes devenus le leader mondial parce que nous avons toléré une exploitation rapide et sale. [5] De 1978 à ‘89 la production chinoise de terres rares a augmenté de 40% par an. [6] Dans le bassin minier de Bayan Obo, l’entreprise étatique Baotou Iron & Steel en Baotou Rare Earths contrôle la plus grande mine de terres rares au monde ; elle est intégrée dans un complexe très performant de mines et d’usines de traitement. Mais à côté des entreprises d’État, des centaines d’exploitations privées ont proliféré. Au Jiangxi, on en comptait 1.035 à un moment donné. Ces exploitations sont à l’origine d’un cauchemar environnemental. Mais elles permettaient aux consommateurs occidentaux d’acheter des terres rares à bas prix.
Les chiffres des réserves de terres rares confirment que la Chine est devenue le fournisseur de l’Occident. En 1990, le service
Service
Fourniture d’un bien immatériel, avantage ou satisfaction d’un besoin, fourni par un prestataire (entreprise ou l’État) au public. Il s’oppose au terme de bien, qui désigne un produit matériel échangeable.
(en anglais : service)
géologique des Etats-Unis estimait que les réserves mondiales étaient de 62 millions de tonnes. De ce volume (exploitable avec les techniques de l’époque), 48 millions de tonnes ou 78% se trouvaient en Chine contre 22% dans les "pays à économie de marché". En 1995 et 2000, les réserves mondiales étaient estimées à 100 millions de tonnes, mais la part de la Chine avait diminué jusqu’à 43%. Aujourd’hui la Chine détient encore 36% des réserves mondiales. Cela démontre que la Chine a exploité ses réserves, tandis qu’en dehors de la Chine on a exploré et augmenté les réserves connues, mais sans y toucher. L’Occident a même créé des stocks de terres rares importées de la Chine. [7]
La Chine reprend ses billes
Mais la Chine va changer son fusil d’épaule. La politique de réformes menées depuis 1978 pour ouvrir le pays et faire croître l’économie est remplacée par une politique de croissance
Croissance
Augmentation du produit intérieur brut (PIB) et de la production.
(en anglais : growth)
interne et de rééquilibrage national. Depuis 2006 les autorités chinoises imposent des quotas d’exportations de terres rares à ne pas dépasser et les exportations baissent graduellement (voir Tableau 4, en annexe).
Plusieurs facteurs sont à l’œuvre. Primo, les terres rares doivent dorénavant alimenter l’industrie chinoise verte, en forte progression. Secundo, le secteur minier et l’industrie lourde (l’acier) sont sujets à un assainissement radical. En 2010, près de 1.600 mines de charbon dangereuses, sales et délabrées, sont fermées. Dans la province d’Hunan, c’est le cas de plus de 100 mines et fours illégaux d’antimoine. Les mines de terres rares n’échappent pas au processus. [8] Tertio, le secteur des terres rares est restructuré autour de 5 ou 6 entreprises d’État. En 2015, le nombre d’entreprises de terres rares est réduit de 90 à 25. [9] La Chine veut aussi mettre fin à une spoliation anarchique de ses réserves qui, au rythme actuel d’extraction, seraient épuisées dans 35 ans. [10]
En dernier lieu, la Chine veut un meilleur prix pour ses terres rares sur le marché mondial. Elle veut donc inverser la situation qui a prévalu entre 1998 et 2005 lorsque les exportations de terres rares avaient été multipliées par dix, mais les prix diminuaient de 36%. [11]
Ce changement de politique se heurte à l’incompréhension de l’Occident qui s’inquiète pour son approvisionnement. En septembre 2010, double coup de semonce. Du Japon d’abord qui, ayant arraisonné un bateau de pêche chinois, voit ensuite ses livraisons bloquées dans des ports en Chine. Le Japon accusera la Chine d’avoir délibérément interrompu ses exportations de terres rares. Quoi qu’il en soit, l’incident va susciter l’impression que la Chine s’est servie de son monopole pour punir un concurrent.
Au même moment, aux Etats-Unis, le syndicat des métallos United Steelworkers (USW) introduit une plainte formelle contre la Chine, pour entrave à la concurrence dans l’économie verte, auprès de l’envoyé commercial du gouvernement de Washington. [12] Dans son argumentaire, l’USW dénonce les restrictions chinoises à l’accès à des matériaux critiques. Selon l’USW, la Chine a pris une série de mesures que n’autorise pas l’Organisation mondiale du commerce
Organisation mondiale du Commerce
Ou OMC : Institution créée le 1er janvier 1995 pour favoriser le libre-échange et y ériger les règles fondamentales, en se substituant au GATT. Par rapport au GATT, elle élargit les accords de liberté à des domaines non traités à ce niveau jusqu’alors comme l’agriculture, les services, la propriété intellectuelle, les investissements liés au commerce… En outre, elle établit un tribunal, l’organe des règlements des différends, permettant à un pays qui se sent lésé par les pratiques commerciales d’un autre de déposer plainte contre celui-ci, puis de prendre des sanctions de représailles si son cas est reconnu valable. Il y a actuellement 157 membres (en comptant l’Union européenne) et 26 États observateurs susceptibles d’entrer dans l’association dans les prochaines années.
(En anglais : World Trade Organization, WTO)
(OMC). Le syndicat ajoute que les restrictions à l’exportation font croître les prix en dehors de la Chine et incitent des entreprises à délocaliser en Chine, ce qui priverait les Etats-Unis de son industrie verte. La plainte de l’USW sera prise en considération par le gouvernement américain, mais n’a pas encore été suivie d’une plainte formelle américaine auprès de l’OMC. Il faut ajouter ici qu’en 2009 les Etats-Unis, l’Union européenne et le Mexique ont déjà déposé une plainte contre la Chine à l’OMC, parce que la Chine limiterait les exportations d’une dizaine de minerais, allant de la bauxite au zinc.
Pour sa part, la Chine rétorque en affirmant son droit d’utiliser ses propres ressources naturelles et, par ailleurs, en niant imposer des quotas à l’exportation pour les composants (fabriqués en Chine). [13] Des sources chinoises mettent également le doigt sur le fait que les critiques occidentales n’ont d’yeux que pour leur propre intérêt et ne cherchent que des prix les plus bas possible. Elles ajoutent que la Chine fait ce que les Etats-Unis ont fait avant, c’est-à-dire assainir des mines polluantes. [14]
D’autres organes que l’USW ont mis en exergue la dépendance aux terres rares à la Chine. C’est le cas du parlement et des ministères de la Défense et de l’Energie aux Etats-Unis, du gouvernement japonais et des institutions européennes et de l’industrie allemande. Pour l’heure, cependant, la plainte des United Steelworkers – et ses préoccupations pour l’emploi – forme la pointe la plus combative dans la controverse. [15]
L’Europe montre ses dents
Désormais, deux tendances se manifestent. Tout d’abord, l’industrie des terres rares en dehors de la Chine se dynamise davantage. Molycorp va rouvrir la mine de Mountain Pass et a recueilli 275 millions d’euros de capitaux frais pour le faire. En Australie la société Lynas va rouvrir la mine de Mount Weld. Au moins vingt projets d’exploration et de production sont en cours. Les financiers voient des opportunités de faire des profits et investissent dans les projets. En automne par exemple, un index boursier d’entreprises de terres rares a augmenté de 35%. En même temps, des grands consommateurs développent des techniques alternatives qui les rendront moins dépendants des terres rares. Le constructeur Toyota travaille sur un prototype de moteur sans aimants permanents, tant que la société Hitachi dispose d’un procédé pour récupérer les terres rares sur les disques durs. Sur le plan diplomatique, le président chinois, Hu Jintao, en visite aux Etats-Unis, a rassuré les Américains que "la collaboration pratique" en place depuis deux ans continuera au profit des deux pays. [16]
Mais en Europe les propos se durcissent. La position adoptée par le Bundesverband der Deutschen Industrie (BDI), qui regroupe les fédérations patronales allemandes, est significative. Lors de son troisième congrès sur la sécurité d’approvisionnement en matières premières ("Rohstoffsicherheit") en octobre 2010, son président Hans-Peter Keitel déclare : "Nous ne sommes en guerre avec personne, mais la Chine cause le plus de problèmes et ses mesures vont à l’encontre des règles de l’OMC". Et d’ajouter : "Particulièrement conflictuel est le cas des terres rares" parce que nous en procurons 97% en Chine. [17] La solution ? Un accès libre à ces ressources naturelles.
L’accès libre ("Freier Zugang") que l’industrie allemande réclame pour elle-même, elle ne l’accorde pas aux entreprises chinoises en Europe de l’Est et en Asie Centrale, qui sont devenues son nouvel "hinterland" (zones d’influence). Cela ressort d’une étude produite par le bureau pour l’Europe de l’Est du BDI, dont la chancelière Angela Merkel reprend aussitôt la conclusion. [18] "Il y a encore beaucoup d’espace à saisir", déclare Madame Merkel. Traduction : beaucoup d’opportunités existent pour nouer des relations économiques, également par rapport aux terres rares "dont nous avons besoin pour les batteries". [19]
Le président du BDI s’est félicité du fait que l’Allemagne et ses industriels sont à la base de la stratégie d’approvisionnement élaborée depuis 2007-2008 par la Commission européenne, connue sous le nom de "Initiative des Matières Premières". Ses documents de travail identifient 14 minerais critiques, dont les terres rares (voir Tableau 5, en annexe). Le 2 février 2011, un plan d’action
Action
Part de capital d’une entreprise. Le revenu en est le dividende. Pour les sociétés cotées en Bourse, l’action a également un cours qui dépend de l’offre et de la demande de cette action à ce moment-là et qui peut être différent de la valeur nominale au moment où l’action a été émise.
(en anglais : share ou equity)
est rendu public par la Commission afin d’assurer l’approvisionnement de l’industrie de l’UE
UE
Ou Union Européenne : Organisation politique régionale issue du traité de Maastricht (Pays-Bas) en février 1992 et entré en vigueur en novembre 1993. Elle repose sur trois piliers : les fondements socio-économiques instituant les Communautés européennes et existant depuis 1957 ; les nouveaux dispositifs relatifs à la politique étrangère et de sécurité commune ; la coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures. L’Union compte actuellement 27 membres : Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas (1957), Danemark, Irlande, Royaume-Uni (1973), Grèce (1981), Espagne, Portugal (1986), Autriche, Finlande, Suède (1995), Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie (2004), Bulgarie, Roumanie (2007).
(En anglais : European Union)
en minerais critiques. On constate dans cette communication une même détermination que dans les déclarations allemandes d’accéder aux minerais et de sévir contre toute restriction d’exportation. La Commission n’exclut pas non plus de représailles commerciales. Pragmatisme ? Dites plutôt : œil pour œil. L’Occident garde son casque colonial, comme disait l’autre.
Annexes
Tableau 1 - Terres Rares - Applications
Terres Rares légères (plus abondantes) | Application principale | Terres Rares lourdes (moins abondantes) | Application principale |
Lanthanum | Moteurs hybrides, alliage | Terbium | Phosphore, aimants permanents |
Cerium | Catalysateur, alliages de métaux | Dysprosium | Aimants permanents, moteurs hybrides |
Praseodymium | Aimants | Erbium | Phosphore |
Neodymium | Catalysateur, raffinage de pétrole, disques durs, casques d’écoute, moteurs hybrides | Yttrium | Couleur rouge, lampe fluorescente, céramique, agent d’alliage |
Samarium | Aimants | Holmium | Couleur de verre, lasers |
Europium | Couleur rouge pour écrans de télé et d’ordinateur | Thulium | Unités Rayon-X médicales |
Gadolinium | Aimants | Lutetium | Catalysateur pour raffinage de pétrole |
Ytterbium | Lasers, alliages d’acier |
Source : DOI, U.S. Geological Survey, Circular 930-N. US Congressional Research, sept 2010
Tableau 2- Technologies vertes - Matériaux et applications
Source : Commission Staf Working Document accompanying COM(2008) 699.
(Version française non disponible)
Tableau 3- Terres rares : production mondiale par pays (en tonnes équivalent d’oxydes de TR)
Pays | 1988 | 1999 | 1990 | 1995 | 2000 | 2004 | 2008 |
Etats-Unis | 11.533 | 20.787 | 22.713 | 22.200 | 5.000 | - | |
Chine | 29.640 | 25.220 | 16.480 | 25.000 | 73.000 | 98.000 | 125.000 |
Australie | 6.530 | 7.400 | 7.975 | - | / | ||
URSS / CEI | 6.000 | 2.000 | Pas disponible | ||||
Inde | 2.200 | 2.200 | 2.475 | 2.700 | 2.700 | 2.700 | 2.700 |
Kyrgystan (*) | 16.536 | Pas disponible | NA | ||||
Brésil | 1.690 | 1.900 | 1.100 | 400 | 402 | 550 | |
Malaisie | 1.630 | 1.646 | 1.925 | 448 | 450 | 250 | 380 |
Thaïlande | 375 | 365 | 358 | - | - | ||
Sri Lanka | 110 | 110 | 110 | 120 | 120 | ||
Canada | 100 | 100 | - | / | - | ||
Zaïre | 92 | 96 | 94 | 11 | |||
Total | 53.900 | 59.824 | 53.230 | 56.900 | 83.300 | 101.000 | 129.000 |
(*) Total de différents produits TR
Source : Mineral Yearbooks 1990-2008, US Geological Survey
Tableau 4- Chine, exportations de terres rares (tonnes)
2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | S1-2011 | |
Quotas d’exportations | 62.000 | 60.000 | 47.449 | 50.145 | 30.258 | 14.446 | |
Terres rares métal, scandium & yttrium | 12.986 | 13.677 | 12.458 | 6.961 | 5.345 | - | |
Agrégats composites de terres rares & métal | 52.220 | 52.732 | 41.894 | 48.024 | 38.573 | 39.813 |
Sources : COMTRADE, UN Statistics Division (2005-2009) ; China Customs Statistics, citées par Miningweekly (2010), Ministère du Commerce (cité dans Beijing Review, 21 janvier 2011)
Tableau 5- Matières premières critiques pour l’UE (en ordre alphabétique) :
Antimoine | Indium |
Béryllium | Magnésium |
Cobalt | Niobium |
Fluorite | Platine (groupe de métaux) |
Gallium | Tantale |
Germanium | Terres Rares |
Graphite | Wolfram |
Source : Critical raw materials for the EU, European Commission DG Enterprise and Industry, 30 July 2010. (Version française non disponible)