Que faire ? L’interrogation n’est pas neuve. Elle obéit au moment historique qui est le sien. Aujourd’hui, en fil rouge, une énième proclamation de la "mort annoncée" du Système (capitaliste) avec, depuis Seattle, 1999, mettons, voire Porto Alegre, 2001, une salutaire repolitisation des esprits. Elle trouve son expression la plus radicale, et binaire, dans l’opposition entre l’élite du 1% et la masse des 99%. La contestation est cependant plus que jamais désunie et fragmentée, c’est presque sa marque de fabrique.
Que faire ! Voilà donc qui s’impose comme ligne de réflexion collective. Repenser les positions, faire la part entre ce qui nous fait avancer et ce qui nous fait reculer. La matière ne manque pas. Le retour du religieux, mâtiné de jihadisme obscurantiste : déradicaliser ou, à l’inverse, reradicaliser ! La "cohésion sociale" : celle du 1% ou tout autre chose ! La planification urbaine : sécuritaire, totalitaire, non ? L’impérialisme : on peut encore en parler ? Et puis l’idéologie, le discours dominant : repris en cœur par les dominés ! Au "Que faire !", il n’y a pas de réponse clé sur porte. Il faut en discuter, discuter, encore discuter. C’est la raison d’être de ce livre.
Le livre : "Contre l’ordre régnant - Que faire !", Erik Rydberg, préfacé par Samir Amin, aux éditions Couleur livres ; co-édition Gresea, 84 pages, 9 euros.
Dans son tour d’horizon des fondamentaux de l’économie occidentale, titré "Quatre raisons pour craindre que les bons temps touchent à leur fin", John Authers colore les perspectives pour le secteur des pensions d’assez sombres couleurs. Un jeune battant dans la trentaine qui commence à cotiser à un fonds de pension, dit-il, peut s’attendre à travailler sept années de plus pour obtenir la pension attendue. Un exemple parmi d’autres. Et conclut : "Le risque que beaucoup n’arriveront pas, devenus vieux, à (...)
La réduction du temps de travail : essai d’abécédaire - 18/05/2016
Retour de flamme (petit point d’actu). On ne mettra pas sur le compte du hasard que des projets de loi en France socialiste et en Belgique libérale (lois dites El Khomri et Peeters, respectivement, du nom de leur agent ministériel), se soient fait jour quasi de concert. Elles sont parfaitement en phase avec la ligne politique patronale "compétitive" de l’Union européenne, dont la préoccupation majeure, pour ne pas dire obsessionnelle, est de "réformer le marché du travail". Faire travailler plus (...)
La publication des résultats 2015 de Volkswagen n’a pas manqué de faire du bruit. Perte nette sèche de 1,6 milliards d’euros, soit quelque 64 milliards de nos anciens francs belges – et son premier déficit depuis 1993, sa plus grosse perte en 79 années d’existence. C’est comme on dit "suite et pas fin" de la saga du logiciel truqueur (installé sur 11 millions de véhicules, pour mémoire), dont les tracas judiciaires ont obligé le constructeur allemand à provisionner 16,2 milliards d’euros pour débours et (...)
Quoi de neuf, chef ? Business as usual : la divulgation de plus de 11 millions de documents financiers témoignant d’un nombre équivalant d’opérations d’évasion fiscale via le Panama a embarrassé plus d’un membre de la "jetset" régnante, dont les premiers ministres britannique, islandais, ukrainien, argentin, etc. Sans compter les grandes banques, UBS, HSBC, Société générale, Deutsche Bank, Dexia, il y en a 365 en tout (http://www.gresea.be/spip.php?artic...). "Big Brother" a manifestement quelque peine à colmater les fuites…