Le 17 mai 2022, le Gresea et PointCulture Bruxelles vous invitaient à une soirée de présentation et de débat autour du Gresea Échos « Gilets jaunes et violences de classe ».

L’impressionnante mobilisation sociale du mouvement des Gilets jaunes a marqué l’actualité fin 2018 et 2019 en France, mais aussi en Belgique.

Lors de la table ronde, nous avons interrogé la violence politique de l’État exercée durant ces mobilisations. Si les répressions policières, judiciaires et législatives ont été les éléments les plus évidents de cette violence du pouvoir, nous avons également montré que l’origine de ce mouvement s’inscrit dans la dénonciation d’une violence préalable, celle de politiques gouvernementales néolibérales qui banalisent la dépossession sociale et politique.

« They don’t care about us », le slogan qui circule dans l’espace politique mondial, est représentatif de cette violence suprême : la grande masse n’est plus considérée par l’État comme une masse de citoyens à laquelle des droits sont attribués, mais comme « du capital Capital Ensemble d’actifs et de richesses pouvant être utilisés pour produire de nouveaux biens ou services.
(en anglais : capital, mais aussi fund ou wealth)
humain à activer », comme des « surnuméraires ». Là est la violence de classe exercée par l’appareil de pouvoir des classes dominantes dont l’objectif est de renforcer les processus de domination sur les classes populaires.

Malgré cette violence de classe et d’État, les GJ ont bien participé à une recomposition des luttes de travailleurs et à une quête d’approfondissement de la démocratie.

Avec Romain Gelin (Gresea), Corinne Gobin (ULB) sur la question démocratique, Othman Farai (ULB) sur la répression policière en France, suivi d’un débat avec des gilets jaunes.


Si vous n’avez pu être présent·e lors de cette rencontre, vous pouvez dès à présent écouter l’audio de la soirée.


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