Retrouvez la conférence de Cédric Leterme lors des journées d’Attac "L’Europe sociale, entre espoir et illusion ?"
L’Europe sociale est-elle possible ?
Dans un contexte de libre-échange effréné, où les multinationales font littéralement leur shopping entre les législations et où l’une des dernières variables d’ajustement reste l’humain, est-il possible d’envisager une Europe qui vire de bord ? Un changement de direction profond est-il possible au sein des structures actuelles ?
Les 15 et 16 septembre, diverses dimensions liées à cette Europe sociale, en incluant également une composante écologique, le social et l’écologie étant intrinsèquement liés, ont été examinées.
En lien avec l’intervention d’Anne Dufresne, Cédric Leterme, notre collègue, a présenté les enjeux des politiques numériques de l’UE
UE
Ou Union Européenne : Organisation politique régionale issue du traité de Maastricht (Pays-Bas) en février 1992 et entré en vigueur en novembre 1993. Elle repose sur trois piliers : les fondements socio-économiques instituant les Communautés européennes et existant depuis 1957 ; les nouveaux dispositifs relatifs à la politique étrangère et de sécurité commune ; la coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures. L’Union compte actuellement 27 membres : Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas (1957), Danemark, Irlande, Royaume-Uni (1973), Grèce (1981), Espagne, Portugal (1986), Autriche, Finlande, Suède (1995), Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie (2004), Bulgarie, Roumanie (2007).
(En anglais : European Union)
. Celle-ci veut se positionner en actrice de pointe sur le sujet du numérique afin de concurrencer les USA et la Chine. Avec l’adoption du RGPP (règlement général sur la protection des données), elle a également fait un pas dans la direction d’un encadrement plus strict du “far west digital” que constituait le champ de régulation concernant le traitement des données personnelles. Si ce nouvel agenda apporte des évolution intéressantes, par exemple pour la protection de la vie privée des citoyen·ne·s, il comporte également d’importantes limites en termes d’effectivité des décisions, de périmètre d’application et de cohérence avec la politique commerciale de l’UE auprès de l’OMC
OMC
Organisation mondiale du Commerce : Institution créée le 1er janvier 1995 pour favoriser le libre-échange et y ériger les règles fondamentales, en se substituant au GATT. Par rapport au GATT, elle élargit les accords de liberté à des domaines non traités à ce niveau jusqu’alors comme l’agriculture, les services, la propriété intellectuelle, les investissements liés au commerce… En outre, elle établit un tribunal, l’organe des règlements des différends, permettant à un pays qui se sent lésé par les pratiques commerciales d’un autre de déposer plainte contre celui-ci, puis de prendre des sanctions de représailles si son cas est reconnu valable. Il y a actuellement 157 membres (en comptant l’Union européenne) et 26 États observateurs susceptibles d’entrer dans l’association dans les prochaines années.
(En anglais : World Trade Organization, WTO)
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