Pfizer est une des plus grandes multinationales du monde. Elle fait partie de ce qu’on appelle communément le « Big Pharma », c’est-à-dire des géants pharmaceutiques qui dominent l’élaboration, la production et la commercialisation des médicaments et des vaccins. Ses origines remontent au XIXe siècle.

Le chimiste et le confiseur

En octobre 1848, deux jeunes immigrés allemands débarquent à New York. Ils viennent de la ville de Louisbourg (ou Ludwigsburg en allemand), située à 12 km au nord de Stuttgart. À l’époque, celle-ci appartient au Royaume de Wurtemberg, un des nombreux États qui composent le territoire germanique.

Les deux compères sont cousins. Il s’agit de Charles Erhart (1821–1891) et Charles Pfizer (1824–1906). En 1849, avec les 2.500 dollars que ce dernier a reçu de son père, ils fondent une compagnie pharmaceutique qui s’appellera Charles Pfizer et Société.

La collaboration est fructueuse. En effet, Charles Pfizer est chimiste, alors que Charles Erhart a déjà exercé ses talents de confiseur en Allemagne. Cette alliance peut sembler curieuse, mais elle sera très profitable.

En effet, leur premier produit est la santonine, un médicament qui permet d’éradiquer les vers parasites au sein des corps humains et animaux, notamment ceux qui se seraient glissés dans le tube digestif. Le problème d’un tel remède est qu’il est terriblement amer, donc difficile à avaler. C’est là que les talents de Charles Erhart interviennent : il mélange le traitement chimique à une pâte de crème sucrée pour rendre l’ensemble agréable au goût. C’est donc le succès, mais pas encore l’envolée.
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Source photo : Stephen Bowler, Drugs, CC BY 2.0, Flickr