Une mobilisation populaire se développe au Ghana contre la privatisation de l’eau. Durant quatre ans, la "Ghana National Coalition against the privatisation of Water" (NCAP) a réussi, grâce au ralliement de nombreux citoyens du monde, à éviter la privatisation de l’eau au Ghana. La coalition remobilise actuellement l’opinion. En effet, la Banque mondiale
Banque mondiale
Institution intergouvernementale créée à la conférence de Bretton Woods (1944) pour aider à la reconstruction des pays dévastés par la deuxième guerre mondiale. Forte du capital souscrit par ses membres, la Banque mondiale a désormais pour objectif de financer des projets de développement au sein des pays moins avancés en jouant le rôle d’intermédiaire entre ceux-ci et les pays détenteurs de capitaux. Elle se compose de trois institutions : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), l’Association internationale pour le développement (AID) et la Société financière internationale (SFI). La Banque mondiale n’agit que lorsque le FMI est parvenu à imposer ses orientations politiques et économiques aux pays demandeurs.
(En anglais : World Bank)
recommande la privatisation de l’eau, ce qui risque d’avoir un impact dévastateur sur la majorité de la population, qui gagne moins d’un dollar par jour. 35 % des habitants n’ont aucun accès à l’eau potable et 68% manquent d’installations sanitaires. La privatisation de l’eau entraînerait le licenciement de 1.280 travailleurs et, sachant que le prix de l’eau a presque doublé depuis 1998, une hausse du tarif augmenterait considérablement le niveau de pauvreté parmi les sans emplois, les travailleurs à bas revenus et les pensionnés. Deux sociétés transnationales françaises (Veolia et Saur), ainsi qu’une compagnie néerlandaise (Vitens), elle même en partenariat avec la société sud-africaine Rand Water, sont actuellement en lice pour se voir confier la gestion de la distribution de l’eau au Ghana. Appuyée par Public Citizen (USA), la coalition ghanéenne invite à se joindre à une pétition internationale, par l’envoi d’une lettre type aux sociétés transnationales précitées, contre la privatisation (http://action.citizen.org/campaign.jsp?campaign_KEY=1184)
Source : Public Citizen (http://www.citizen.org/), 30/10/2005