Un autre monde, c’est penser autrement
Midi d’Econosphères N°20 : « Les travailleurs belges, des handicapés salariaux ? »
« Dérapage salarial ». La formule fait mouche et en dit long sur la façon dont est perçu le facteur travail dans notre société. Depuis la loi de 1996 sur la sauvegarde de la compétitivité qui complète celle de 1989, « la compétitivité » de l’économie belge reposerait quasi exclusivement sur le contrôle (serrage) des salaires. Ainsi, la norme salariale belge est calculée par rapport à ses principaux concurrents (France, Allemagne, Pays-Bas) et sur l’indexation. L’écart salarial de 16,5% annoncé par la FEB signifierait donc que les salaires belges auraient dépassé ou, doit-on dire, dérapé, par rapport à l’évolution salariale moyenne des trois autres pays. Ce « dérapage », décrié par le patronat et repris par le gouvernement fédéral, handicaperait fortement la compétitivité des entreprises belges. D’où la nécessité pressante de réduire l’écart pour rediriger les entreprises sur la trajectoire compétitive qui plait tant aux actionnaires. Toutefois : cet écart salarial prend-il réellement en compte la réalité économique belge ? Les coûts salariaux de la France, de la Belgique, de l’Allemagne et des Pays-Bas interviennent-ils de manière égale dans les coûts de production ? Le débat sur la compétitivité doit- il uniquement être réduit à la question du seul coût du travail ?
Pour en discuter, le réseau Econosphères a invité le 26 janvier à 12h à l’Université populaire Andrea Della Vecchia, du service d’études de la centrale professionnelle FGTB, Renaat Hanssens, du service d’études de la CSC et Reginald Savage, Professeur à la FOPES.
Inscription obligatoire : econospheres gmail.com
Pour un droit à la paresse
Alors que le pouvoir de production de l’homme moderne est mille fois supérieur à celui de l’homme des cavernes, comment se fait-il qu’aux États-Unis il y ait des millions de gens si mal nourris et si mal logés ? demandait Jack London (Le talon de fer, 1908). La réponse est à chercher du côté des détenteurs des moyens de production. Si, aux mains d’un capitaliste, une machine signifie plus de profit et plus de chômage, aux mains des travailleurs, elle signifierait moins d’heures de travail et de meilleures conditions d’existence. Le droit à la paresse, à la lenteur, à la reconquête du temps en sont des préalables qu’il s’agit de traduire en revendications à se (ré)approprier de toute urgence.
Voici la pension des morts !
La « réforme » des pensions est à nouveau à l’ordre du jour. Sous couvert d’une réduction des dépenses (lire : du salaire socialisé), l’enjeu s’épelle magot à saisir. Visite guidée.
L’Uruguay s’habille de cellulose
L’Uruguay n’est pas une "pulp fiction". Le pays se vautre pour ainsi dire dans la cellulose. L’Uruguay, quasiment le plus petit pays d’Amérique du Sud, se lance avec enthousiasme dans l’exportation de matières premières. Alors que la cellulose est en pleine croissance, l’extraction de minerais décolle laborieusement. En tout cas, les investisseurs étrangers réclament leur part du gâteau. Analyse.
Maspero et le "trou noir" néolibéral
La gauche trouvait – années soixante ! – sa "petite musique" dans la Petite collection Maspero. C’était vrai hier, ce le sera probablement demain encore. Dans l’intervalle, cependant : le "partage des eaux" néolibéral – avec son énigmatique mouvement de mouettes. L’analyse reste à faire.
Glossaire du Gresea : aux grands mots les grands remèdes
Le langage économique est souvent incompréhensible, connu des seuls spécialistes. Le glossaire, véritable dictionnaire économique en ligne et gratuit, veut rendre accessible ce jargon au maximum par des définitions précises et courtes. Ainsi, les débats politiques pourront être enrichis, si chacun sait de quoi il parle.
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En débat sur Newsflash
Le capital, moteur du progrès ? Aux États-Unis – “l’économie la plus avancée du monde” –, il est porteur d’un des projets les plus arriérés au monde. Pas moyen de définir autrement l’oléoduc Keystone-XL.