Un autre monde, c’est penser autrement
OMC : un avenir compromis ?
L’OMC fêtera ses vingt ans d’existence le 1er janvier prochain. En 2001, débutait le cycle de Doha, un cycle de négociations censé aboutir à la fixation de règles encadrant le commerce mondial (libéralisation des échanges, commerce des services, agriculture...). Les échecs successifs des pourparlers entre les États membres de l’OMC n’ont cependant pas permis jusqu’ici d’aboutir à un accord.
Sortir du carcan compétitif en Europe.
"Les politiques de compétitivité ne créent pas d’emplois. Qu’importe, l’important c’est la compétitivité !". Voici en substance les conclusions du baromètre 2013 sur l’attractivité de la Belgique publiées par le cabinet Ernst & Young (EY) et relayées dans les pages du quotidien belge Le Soir. Il ne faut certainement pas accorder trop d’importance à ces « sondages » réalisés pour et par les entreprises. Cependant, force est de constater qu’en s’adressant aux pouvoirs politiques belges en pleine phase post-électorale, le cabinet EY impose ses indicateurs de compétitivité dans le débat démocratique.
Midi d’Éconosphères : Réforme des pensions : travailler plus pour gagner moins ?
Éconosphères revient sur la thématique de son premier Midi : les pensions. Installée par le gouvernement sortant, la « Commission de réforme des pensions 2020-2040 » a publié en juin son rapport appelant à modifier le système « en profondeur ». A l’image des recommandations du Livre Blanc de la Commission européenne, le rapport préconise de travailler plus longtemps, de diminuer un certain nombre de pensions légales de la sécurité sociale, d’encourager l’élaboration du système des pensions complémentaires privées, … Selon le rapport, le système actuel de pension ne serait pas soutenable financièrement. Mais en est-il réellement ainsi ? Est-il inéluctable de travailler plus longtemps ? Peut-on se fier aux prévisions démographiques ? Et quid de l’augmentation de la productivité du travail ou encore de la différence d’espérance de vie entre les nantis et les populations les plus défavorisées ?
faut-il pas penser plutôt à une meilleure répartition des richesses, à l’emploi des jeunes et à l’amélioration des conditions de travail ?
Pour en discuter, le réseau Econosphères a invité Michel Jadot, président de l’Union nationale des mutualités socialistes et du Comité de gestion globale de la Sécurité sociale et Mateo Alaluf, professeur de sociologie à l’Université Libre de Bruxelles.
Le jeudi 25 septembre de 12h à 14h à l’Université populaire, rue de la Victoire, 26 à 1060 Bruxelles.
L’inscription est gratuite, mais souhaitée à l’adresse econospheres gmail.com
Observatoire des entreprises.
Ceci n’est pas à la portée de premier petit artisan. Vendre une crème glacée dont 60% du poids (et donc de son prix) est de l’air. Pour y arriver, il faut être grosse multinationale, genre Unilever
Le groupe Delhaize, un des leaders dans la distribution belge (environ 25% de part de marché), a décidé de se séparer de 2.500 salariés (qu’il appelle encore "ses collaborateurs") et de fermer 14 magasins. En Belgique, il occupait fin 2013 13.609 personnes équivalents temps plein sur quelque 800 magasins (mais avec différentes enseignes). C’est un véritable séisme social. Un de plus pour la Belgique.
En débat sur Newsflash
Dans son édition datée du jeudi 19 juin 2014, La Libre Belgique annonçait la fermeture de la librairie Libris à Bruxelles (galeries Louise), les employés recevront prochainement leur lettre de licenciement et c’est, pour ce "fleuron de la librairie de qualité", note le journal, "la fin de 40 années d’histoire et d’amour du livre".
Le numéro daté du 10 juillet 2014 du New York Review of Books indique que la publication est entrée dans sa 61e année. Voilà qui réjouit. Parmi les papiers : une recension du livre de Brad Stone sur la multinationale crétinisante Amazon (The Everything Store – Le magasin "n’importe-quoi"), dont l’édition de poche, prévue en octobre, chez Hachette, est frappée d’omerta sur le site d’Amazon pour cause de différend commercial entre çui-ci et Hachette.
Dans l’éditorial de La Libre Entreprise de ce samedi 28 juin, Yves Cavalier suggérait l’existence de deux types de grève. La « grève des pauvres », que l’on ne peut que comprendre, qu’il oppose à la « grève des riches », qui est forcément illégitime. Réponse de 7 chercheurs en économie sociale.
« Contre la pensée molle. Dictionnaire du prêt à penser » de Mateo Alaluf
Mateo Alaluf est un des critiques les plus corrosifs des âneries qui cherchent à faire consensus pour-mieux-t’empêcher-de-penser-mon-enfant.
Àneries, c’est à peine exagéré. Dans son deuxième Dictionnaire du prêt à penser paru sous le titre Contre la pensée molle (Éditions Couleur livres & Gresea), on en trouve à la pelle.
Ce « nouveau management (sic) public », par exemple, qui fleure bon son origine néolibérale anglo-saxonne et dont on a peine à en indiquer les ravages tant ils sont nombreux dans tous les domaines auxquels l’État (la collectivité) donnait sens jusqu’il y a peu : administrations, écoles, justice, organes subsidiés, etc.
Mateo Alaluf, « Contre la pensée molle – Dictionnaire du prêt à penser », éditions Couleur livres & Gresea, juin 2014, 157 pages, 16€ (prix réduits pour les achats groupés), disponible au Gresea, 11 rue Royale, 1000 Bruxelles, tél. 02/219.70.76 gresea skynet.be