Lettre d’info du Gresea

 

 Les formations du Gresea : Faire la transparence sur la société transnationale Transnationale Entreprise, généralement assez grande, qui opère et qui a des activités productives et commerciales dans plusieurs pays. Elle est composée habituellement d’une maison mère, où se trouve le siège social, et plusieurs filiales étrangères.
(en anglais : transanational)
, le 1er juin à Bruxelles

Le Gresea et le CFS (Collectif Formation Société) organisent un cycle de formations sur la société transnationale. La première séance se tiendra le 1er juin dans les locaux de l’Université populaire à Bruxelles. Le poids grandissant dans les échanges commerciaux internationaux est là pour confirmer le rôle moteur de ces sociétés dans la mondialisation, les effets asociaux de leurs stratégies de production et de commercialisation sur les populations et les travailleurs du Sud comme du Nord sont mal connus et trop peu débattus. S’il semble aujourd’hui évident qu’il faut exiger un contrôle plus démocratique sur ces acteurs, cette revendication n’a de chance d’exister qu’avec le soutien d’un large public. Or, comment exiger de réglementer ce que l’on connaît mal.

Si vous voulez en savoir plus voici le programme, pour s’inscrire cliquez

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Droit international : une mise en concurrence économique

Cette analyse reprend les éléments clés de l’intervention du Gresea à la journée de débats et d’échanges organisée à Paris le 6 avril 2011 par le réseau Ritimo autour de la question du pouvoir des entreprises transnationales. Quel rapport entre les flux Flux Notion économique qui consiste à comptabiliser tout ce qui entre et ce qui sort durant une période donnée (un an par exemple) pour une catégorie économique. Pour une personne, c’est par exemple ses revenus moins ses dépenses et éventuellement ce qu’il a vendu comme avoir et ce qu’il a acquis. Le flux s’oppose au stock.
(en anglais : flow)
de capitaux Sud-Nord, le droit international, le consensus de Washington et le bien-être de l’humanité ? En voici une esquisse.
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 LBO ou le pouvoir à crédit

Qui exerce le pouvoir sur l’entreprise ? Faire la transparence sur cette question n’est aujourd’hui pas chose facile. L’internationalisation et la fragmentation progressive des chaînes de production ont jeté un rideau de fumée sur les modalités de prise de décision au sein de l’entreprise. L’accélération à partir des années 80 de la domination des acteurs de la finance internationale sur le monde industriel n’a fait que le renforcer. Cette analyse propose, au travers du cas concret du rachat en 2006 du groupe SPIE par le fonds Fonds (de placement, d’investissement, d’épargne…) : société financière qui récolte l’épargne de ménages pour l’investir ou le placer dans des produits financiers plus ou moins précis, parfois définis à l’avance. Il existe des fonds de pension, des fonds de placement, des fonds de fonds qui sont proposés à tout un chacun. En revanche, les hedge funds (fonds spéculatifs) et les private equity funds sont réservés à une riche clientèle.
(en anglais : fund)
français PAI Partners, d’analyser la stratégie de ce type d’actionnaire Actionnaire Détenteur d’une action ou d’une part de capital au minimum. En fait, c’est un titre de propriété. L’actionnaire qui possède une majorité ou une quantité suffisante de parts de capital est en fait le véritable propriétaire de l’entreprise qui les émet.
(en anglais : shareholder)
et les conséquences de leurs pratiques sur l’entreprise et ses travailleurs.
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 Stimulation économique égale politique de crédit ?

En 2009, le ministre Marcourt créait la caisse d’investissement Investissement Transaction consistant à acquérir des actifs fixes, des avoirs financiers ou des biens immatériels (une marque, un logo, des brevets…).
(en anglais : investment)
de Wallonie (CIW). A cette époque, le ministre pointait l’importance du crédit aux entreprises en Wallonie pour lutter contre la crise. Alors que les premiers résultats de cet outil de stimulation économique sont plutôt décevants, une question s’impose : le CIW, c’est du Marshall bis ? Parue dans la revue Politique n°69 daté de mars-avril 201, cette analyse a également contribué à nourrir le débat du Midi d’Econosphères consacré au Plan Marshall Plan Marshall Ensemble de dons et de crédits fournis par les États-Unis aux pays européens à partir de 1948 en vue de reconstruire le territoire dévasté par la guerre. Ce programme a été lancé par le secrétaire d’État de l’époque, le général George Marshall, le 5 juin 1947. Washington se donnait le droit de regard sur l’utilisation de ces fonds, ce qui lui permit de favoriser les investissements américains sur le vieux continent, ainsi que l’adoption des produits et habitudes de consommation américains. L’Est européen refusa ses conditions, ce qui coupa alors (et non auparavant) l’Europe en deux. L’aide était gérée à partir de l’Organisation européenne de coopération économique, dont étaient aussi membres les États-Unis et le Canada. Celle-ci deviendra l’OCDE en 1960.
(En anglais : Marshall plan)
wallon.
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 L’Observatoire des Entreprises : Lactalis, Carrefour & Co.

Les uns achètent, les autres vendent.
Lactalis, 3e groupe laitier mondial après Nestlé et Danone et numéro 1 dans les fromages, vise à devenir le "leader mondial du lait". Non pas que Lactalis construise de nouvelles usines ou investisse dans de nouvelles capacités productives, mais plus simplement, elle vient de lancer une OPA OPA Offre publique d’achat : proposition publique faite par un investisseur d’acquérir une société ou une partie de celle-ci à un prix annoncé. Elle peut être amicale ou hostile, si le management de la firme ciblée est d’accord de se faire reprendre ou non.
(en anglais : tender offer).
(Offre Publique d’Achat Offre publique d’achat OPA : proposition publique faite par un investisseur d’acquérir une société ou une partie de celle-ci à un prix annoncé. Elle peut être amicale ou hostile, selon que le management de la firme ciblée est d’accord de se faire reprendre ou non.
(en anglais : tender offer).
)hostile à 3,4 milliards d’euros sur le groupe italien Parmalat. Autrement dit, d’augmenter son chiffre d’affaires Chiffre d’affaires Montant total des ventes d’une firme sur les opérations concernant principalement les activités centrales de celle-ci (donc hors vente immobilière et financière pour des entreprises qui n’opèrent pas traditionnellement sur ces marchés).
(en anglais : revenues ou net sales)
de près de moitié (46%) et de posséder de nouveaux marchés aux quatre coins du monde.
Quant au conseil d’administration du groupe Carrefour, il a décidé de vendre 25% du parc immobilier européen ainsi que la chaîne "hard-discount" Dia dont les ventes, à 2,5 milliards au 1er trimestre 2011, affichent pourtant une croissance Croissance Augmentation du produit intérieur brut (PIB) et de la production.
(en anglais : growth)
de 3,7%. L’explication est probablement à chercher dans le dividende Dividende Revenu de la part de capital appelé action. Il est versé généralement en fonction du bénéfice réalisé par l’entreprise.
(en anglais : dividend)
exceptionnel de 6 milliards d’euros que cette opération permettra de verser aux actionnaires.

Ont également été traitées en ce mois d’avril :l’entreprise d’aiguilles Bohin, Volvo et Toyota.

 

 Express Bruxelles-Budapest, embarquement immédiat

A Bruxelles, le Parlement s’inquiète des destinations touristiques du Prince Laurent. A Budapest, ce sont les politiques d’austérité Austérité Période de vaches maigres. On appelle politique d’austérité un ensemble de mesures qui visent à réduire le pouvoir d’achat de la population.
(en anglais : austerity)
de la Commission européenne qui retiennent l’attention. Voilà deux priorités d’un ordre de grandeur différent. Avec, en toile de fond, le sauvetage du système bancaire - jusque, et sans doute surtout, en ces activités "socialement inutiles".
Pour en savoir plus, voyez notre newsflash n°81.

 

 Commercialiser les secrets…

Les marchés des capitaux s’approprient un nouveau mot d’ordre : "ESG disclosure", concept également promu par la Commission européenne et certaines ONG. En ce faisant, ils prennent de court pas mal d’observateurs critiques. ESG "disclosure" ? Entendre : transparence en matière d’environnement, du social et de la gouvernance. Des nouveaux instruments créés pour fluidifier l’investissement.
Pour en savoir plus, voyez notre newsflash n°82.