Alors que le 21 février 2013 des manifestations avaient lieu en Belgique pour dénoncer l’austérité et le gel des salaires, on apprenait dans les Échos du 5 mars que la fortune des milliardaires atteignait des niveaux record. Le magazine Forbes qui publie depuis 30 ans une liste des plus grandes fortunes mondiales n’en a jamais recensés autant en nombre absolu : 1.426 milliardaires (en dollars), soit 200 de plus que l’année précédente. En cette période marquée par les plans de rigueur et l’austérité, on apprend que ce ″club″ s’est partagé 5.400 milliards de dollars en 2012, environ deux fois le PIB PIB Produit intérieur brut : richesse marchande créée durant une période déterminée (souvent un an) sur un territoire précisé (généralement un pays ; mais, en additionnant le PIB de tous les pays, on obtient le PIB mondial).
(en anglais : Gross Domestic Product ou GDP)
de la France. Parmi les plus grandes fortunes, le mexicain Carlos Slim (73 milliards de $) à la tête du plus grand groupe de télécommunications d’Amérique latine, Bill Gates (67 milliards de $) et, nouveau venu, l’espagnol Amancio Ortega fondateur de Zara (57 milliards de $), qui a vu sa fortune croître de 20 milliards de dollars du fait de l’envolée de ses actions boursières. Les États-Unis abritent toujours la plus grande population de milliardaires (442) suivis par l’Asie-Pacifique (386) et l’Europe. Une centaine de femmes compose ce club des plus grandes fortunes du monde, et Liliane Bettencourt (L’Oréal), également dans l’actualité mais pour d’autres raisons, est la femme la plus riche et la neuvième fortune de la planète avec 30 milliards de dollars. Pour information, Bernard Arnaud (LVMH), dixième fortune mondiale est le résident Belge le plus fortuné et Albert Frère, 363e fortune mondiale, le belge le plus riche (3,7 milliards de $). Une quarantaine de personnalités du monde financier figurent également dans ce classement, principalement des patrons de hedge funds, comme George Soros. La fortune cumulée des 1.426 milliardaires que compte la planète - ″l’internationale des super-riches″ - a crû de 17% en un an, tirée par les revenus boursiers, quand la croissance Croissance Augmentation du produit intérieur brut (PIB) et de la production.
(en anglais : growth)
mondiale, à titre de comparaison n’était que de 3,2% en 2012.

Source : Les Échos, 5 Mars 2013, Forbes (http://www.forbes.com/billionaires/). Voir encore le Gresea échos n°66 de juin 2011, ″L’internationale des super-riches. Citoyenneté de l’argent, loi de la minorité″, un dossier de 24 pages réalisé par Henri Houben, disponible au Gresea au prix de 2 euros.