Grandes manœuvres chez Carrefour. En France, c’est le projet de "Carrefourisation" des supermarchés Champion, qui devrait progressivement s’étendre à l’ensemble des 22 chaînes que Carrefour contrôle dans les 29 pays de son "empire" afin qu’elles fonctionnent toutes sous le même étendard. Et, sans doute, avec les mêmes critères de rentabilité. Pour garantir une croissance Croissance Augmentation du produit intérieur brut (PIB) et de la production.
(en anglais : growth)
des ventes de 6 à 8% dans les trois années à venir, il s’agit, dit son PDG José Luis Duran, "de faire travailler Carrefour plus dur". (Le rendement des magasins Champion est de 9.000 euros de ventes annuelles par mètre carré, contre 12.000 euros chez Carrefour. Faudra bosser.) A l’étranger, c’est l’Inde, où Carrefour suit l’exemple de Wal-Mart en s’alliant à Bharti Enterprises pour partir à la conquête du marché Marché Lieu parfois fictif où se rencontrent une offre (pour vendre) et une demande (pour acheter) pour un bien, un service, un actif, un titre, une monnaie, etc. ; un marché financier porte sur l’achat et la vente de titres ou d’actifs financiers.
(en anglais : market)
indien. Même type de projet en Russie. Mêmes ambitions en Chine, où Carrefour compte quadrupler sa présence (105 hypermarchés jusqu’ici). Et même chose en Turquie, où le géant français de la distribution lorgne vers Migros, la plus grande chaîne du pays : ce sont les "marchés émergents" au sujet desquels José Luis Duran révèle que son objectif est de réaliser un retour sur investissement Investissement Transaction consistant à acquérir des actifs fixes, des avoirs financiers ou des biens immatériels (une marque, un logo, des brevets…).
(en anglais : investment)
de 20 à 22%. Faudra faire bosser, là aussi. L’objectif est par ailleurs d’augmenter en France la part des marchandises vendues sous le label du distributeur, de 27% actuellement à 35%. S’il continue comme cela, cela simplifiera la liste des emplettes. De A à Z, des produits Carrefour. Le meilleur des mondes.

Source : Financial Times du 26 novembre 2007.