Naissance d’un empire, commente la presse économique. Les fiançailles entre le Groupe Hersant Média (GHM) et Rossel afin de marier leurs "pôles" de presse régionale devraient aboutir, sous gestion commune (holding Holding Société financière qui possède des participations dans diverses firmes aux activités différentes.
(en anglais : holding)
), à l’accouchement d’un porte-avions lourd de 900.000 exemplaires diffusés par jour rapportant un peu plus d’un demi milliard d’euros en chiffre d’affaires Chiffre d’affaires Montant total des ventes d’une firme sur les opérations concernant principalement les activités centrales de celle-ci (donc hors vente immobilière et financière pour des entreprises qui n’opèrent pas traditionnellement sur ces marchés).
(en anglais : revenues ou net sales)
(220 millions du côté belge, 300 côté français). L’affaire, confie Bernard Marchant, PDG de Rossel, permettra des synergies nombreuses "et la mise en commun des savoir-faire", notamment en vue de développer les "services numériques". Selon lui, ces derniers exigent d’un journal d’avoir une "rentabilité supérieure à 10%". Le lecteur saura à quoi s’en tenir. Des "enseignes" différentes pour un contenu largement identique, et des signatures disparues, devenues surnuméraires, tandis que d’autres, celles qui restent, priées de faire plus avec moins. Une épine demeure. Endetté auprès de 17 banques à hauteur de 200 millions d’euros, Hersant aimerait bien se débarrasser de ce boulet qui fait un peu tache dans la dot. Il aurait demandé à ces banques d’effacer la moitié de l’ardoise, 100 millions. Cadeau de mariage ? Plus on est riche, moins on paie ses dettes. Air connu.

Source : La Tribune, 12 octobre 2011.