Dans les années 1970, les restructurations et autres fermetures d’usines dans l’industrie ont imposé de douloureux débats sur la « reconversion » des travailleurs concernés. Ces débats ont parfois débouché sur des expériences intéressantes. En Angleterre, les travailleurs de Lucas Aerospace ont ainsi élaboré un plan de reconversion de leur usine de fabrication de matériel militaire vers de la production « socialement utile » qui anticipait des formes « d’emplois verts » avant l’heure. Un épisode qui a fait l’objet d’un documentaire paru en 2018.

En Wallonie, les « cellules de reconversion » ont constitué, de leur côté, une réponse originale, quoiqu’imparfaite, obtenue grâce aux mobilisations syndicales pour essayer d’affronter certains des défis que posait alors la désindustrialisation accélérée de la Région. Cette expérience a également fait l’objet d’un reportage réalisé par le CEPAG en 2018.

À partir de ces deux exemples, nous souhaitons interroger l’actualité des débats sur la « reconversion » en Belgique, à l’heure où la transition écologique menace de faire disparaître ou de profondément transformer des secteurs entiers, tout en en faisant apparaître ou se développer d’autres.

Quelles leçons tirer des expériences passées en matière de « reconversion » pour (mieux) anticiper celles qui s’annoncent ? Quel est l’état des réflexions syndicales sur ces questions en Belgique ? Quelles revendications porter pour défendre les intérêts des travailleurs dans le cadre de la transition écologique ?

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