Philips l’annonçait voici peu : l’ampoule, c’est bientôt fini, d’ici à mi-2016, l’activité d’éclairage sera éjectée du groupe néerlandais, jusqu’ici le n°1 mondial de ce marché Marché Lieu parfois fictif où se rencontrent une offre (pour vendre) et une demande (pour acheter) pour un bien, un service, un actif, un titre, une monnaie, etc. ; un marché financier porte sur l’achat et la vente de titres ou d’actifs financiers.
(en anglais : market)
et lui rapportant, en 2014, des ventes à hauteur de 7 milliards d’euros, bien moins cependant que ses activités dans le paramédical (14,4 milliards), qui vont désormais retenir toute son attention. Secteur porteur en effet que celui-là, cela va du bracelet électronique "fitness" à la micro-puce ingérée sous forme de pilule afin que le patient suive scrupuleusement les prescriptions du médecin. Philips évalue le marché de ces "technologies médicales" à quelque 140 milliards d’euros. Alléchant. Philips s’est déjà associé à la firme pharmaceutique israélienne Teva afin d’investir ensemble dans des "start-ups" qui opèrent dans la "santé digitale". Il n’est pas le seul. Novartis ? Main dans la main désormais avec Qualcomm, l’équipementier étatsunien en téléphonie mobile. Sanofi ? Accord de collaboration avec Google pour le "management" digital du diabète. L’avenir est dans le smartphone. L’ampoule, elle : vieillotte. Siemens, déjà, s’était fait une raison, éjectant du giron en 2013 ses ampoules Osram, cette dernière prévoyant de bientôt s’en séparer, ce après des coupes claires dans l’emploi (16.500 travailleurs annoncés en 2012 sur un total de 41.400). Non que les gens vont cesser de s’éclairer. Les ampoules LED ont vu leur marché croître de 35% pour peser quelque 32 milliards de dollars en 2014 et les projections prévoient un doublement à 70 milliards de dollars d’ici à 2019. Le problème, comme note le journal économique Financial Times, c’est la méchante arrivée de nouvelles entreprises "low-cost", surtout asiatiques, produisant à des coûts défiant toute concurrence. Se séparer de sa division éclairage, soit par scission, soit par vente pure et simple (on ne peut l’exclure, voir plus loin), revient pour Philips à enterrer le produit phare à l’origine de sa création en 1891 – et pour les travailleurs concernés, quelque 46.900 sur 114.700 fin 2013, soit près de la moitié (41%), un saut dans l’inconnu. En mars 2015, quand Philips a vendu sa sous-division produisant des composants pour des ampoules LED et des phares automobiles, ce sont deux fonds Fonds (de placement, d’investissement, d’épargne…) : société financière qui récolte l’épargne de ménages pour l’investir ou le placer dans des produits financiers plus ou moins précis, parfois définis à l’avance. Il existe des fonds de pension, des fonds de placement, des fonds de fonds qui sont proposés à tout un chacun. En revanche, les hedge funds (fonds spéculatifs) et les private equity funds sont réservés à une riche clientèle.
(en anglais : fund)
spéculatifs ("private equity") qui ont emporté la mise, GSR Ventures et Oak Investment Partners. Voilà qui n’a rien pour rassurer.

Sources : Financial Times des 3 août et 16 septembre 2015 ainsi que le rapport annuel 2013 de Philips.