Le logo du Gresea, c’est une vieille histoire. Il est le fruit d’hésitations, tout comme son nom : on avait, en 1978, pensé à plusieurs noms, dont Groupe d’étude sur la division internationale du travail Division Internationale du Travail ou DIT : Répartition globale de la production mondiale entre les différents pays en fonction de leurs avantages comparatifs. Ainsi, jusque dans les années 70, le Tiers-monde fournissait essentiellement des matières premières qui étaient transformées dans les anciennes métropoles coloniales. Par la suite, une partie des nations en développement se sont industrialisées à leur tour dans des biens manufacturés de consommation courante. Les pays avancés se sont tournés vers les produits et les services de plus haute technologie.
(En anglais : division of labor)
(GEDIT) ou Groupe de recherche et d’étude sur les stratégies industrielles (GRESI), pour se fixer enfin sur Groupe de recherche pour une Stratégie économique alternative (Gresea), bien connu dans le monde entier.

Même chose, donc, avec le logo. Cela a été d’abord, dans les années quatre-vingt, un G majuscule qui ressemblait furieusement à un emblème managerial électrocuté, genre Distrigaz ou Electrabel. Ce sera ensuite, bien connue du monde entier, la petite boule à l’encre de chine tracée de main de maître en 1992 par Gaëtan Evrard : le globe terrestre avec, séparant les deux hémisphères, l’acronyme célèbre, GRESEA.

Mais, là, on est en 2011 et, grâce aux talents du graphiste Donald Sturbelle (auteur notamment du logo de la regrettée revue soixante-huitarde "Mai"), la petite boule s’émancipe à nouveau, adopte un planisphère non eurocentrique et se décale avec un grand clin d’œil vers l’avenir, car c’est désormais le Sud qui tire un Nord à la traîne…

Présentée aux côtés d’autres créations de renom le 12 mai 2011 à l’exposition "Logo" organisée à Bruxelles par The Seed Factory (19, avenue des Volontaires à 1160 Bruxelles, visible de 9 à 18 heures jusqu’au 31 août 2011), la nouvelle petite boule qui roule sera bientôt connue, elle aussi, du monde entier. Au minimum.