Il n’y a pas de demi-teintes dans le bilan – provisoire – que dresse la FGTB de la restructuration d’Inbev (ex-Interbrew) en Belgique. Fin février 2006, Inbev annonçait de nouvelles suppressions d’emploi : quatrième "restructuration" en l’espace de quelques mois. Au total, 232 postes de travail passeront à la trappe dont 201 avant l’été prochain. Les motivations du "dégraissage" ne sont pas à attribuer à d’éventuelles difficultés financières de l’entreprise. En attestent, les résultats 2005 : 1 milliard d’euros de bénéfices nets. Les raisons sont plutôt à chercher du côté des "stratégies managériales" de la transnationale Transnationale Entreprise, généralement assez grande, qui opère et qui a des activités productives et commerciales dans plusieurs pays. Elle est composée habituellement d’une maison mère, où se trouve le siège social, et plusieurs filiales étrangères.
(en anglais : transanational)
belgo-brésilienne. Inbev projette de délocaliser des services financiers, informatiques, de gestion et de planification Planification Politique économique suivie à travers la définition de plans réguliers, se succédant les uns aux autres. Elle peut être suivie par des firmes privées (comme de grandes multinationales) ou par les pouvoirs publics. Elle peut être centralisée ou décentralisée.
(en anglais : planning)
en Hongrie et en République tchèque. Pas tout. Lundi 20 mars 2006, l’entreprise a annoncé son intention de licencier 37 personnes supplémentaires parmi les employés et les cadres. Motif invoqué, cette fois-ci, la délocalisation de certains services de l’Europe Centrale et de l’Est vers Moscou : effet domino ? Les actionnaires, eux, se frottent les mains. La marge bénéficiaire d’Inbev devrait grimper de 15 à 30%.

Source : Syndicats 24/03/06.