Notre collègue, Natalia Hirtz, interviendra lors de l’atelier "Dettes et migrations" le dimanche 26 septembre.

Avec Bintou Touré (Comité des femmes sans papiers), Natalia Hirtz (chercheuse et formatrice au Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative - Gresea), France Arets, (militante au Collectif de Résistance Aux Centres Pour Étrangers - CRACPE), Said Bouamama (sociologue et militant du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires - FUIQP)
Partant du principe que la dette joue un rôle central dans la manière dont se structurent les relations post-coloniales, cet atelier se présente comme un espace propice pour problématiser la manière dont les dettes souveraines et privées poussent ou forcent des habitant·es du Sud global à migrer. Ainsi, depuis ce constat initial, nous pourrons débattre de comment la dette détermine l’ensemble du parcours migratoire, du pays du départ au pays d’arrivée et identifier ensemble la responsabilité qu’ont les pays du Nord global et l’Union Européenne
Union Européenne
Ou UE : Organisation politique régionale issue du traité de Maastricht (Pays-Bas) en février 1992 et entré en vigueur en novembre 1993. Elle repose sur trois piliers : les fondements socio-économiques instituant les Communautés européennes et existant depuis 1957 ; les nouveaux dispositifs relatifs à la politique étrangère et de sécurité commune ; la coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures. L’Union compte actuellement 27 membres : Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas (1957), Danemark, Irlande, Royaume-Uni (1973), Grèce (1981), Espagne, Portugal (1986), Autriche, Finlande, Suède (1995), Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie (2004), Bulgarie, Roumanie (2007).
(En anglais : European Union)
dans l’entretien de rapports de domination post-coloniale avec les pays du Sud. Nous identifierons également le rôle spécifique que jouent les politiques migratoires et de contrôle des frontières dans une division internationale du travail
Division Internationale du Travail
ou DIT : Répartition globale de la production mondiale entre les différents pays en fonction de leurs avantages comparatifs. Ainsi, jusque dans les années 70, le Tiers-monde fournissait essentiellement des matières premières qui étaient transformées dans les anciennes métropoles coloniales. Par la suite, une partie des nations en développement se sont industrialisées à leur tour dans des biens manufacturés de consommation courante. Les pays avancés se sont tournés vers les produits et les services de plus haute technologie.
(En anglais : division of labor)
. Finalement, ça sera l’occasion de dresser un état des lieux des différents luttes en cours en Belgique et ailleurs. Bintou Touré, mettra en lumière les problèmes spécifiques vécus par les femmes sans papiers en Belgique. Natalia Hirtz, détaillera la manière dont les politiques migratoires des puissances économiques contribuent à sauvegarder une division internationale du travail imposée par le capitalisme
Capitalisme
Système économique et sociétal fondé sur la possession des entreprises, des bureaux et des usines par des détenteurs de capitaux auxquels des salariés, ne possédant pas les moyens de subsistance, doivent vendre leur force de travail contre un salaire.
(en anglais : capitalism)
racial et patriarcal. France Arets, dressera un topo de la situation dans les centres fermés. Said Bouamama explicitera les liens de cause à effets entre le système-dette, la colonisation et les migrations.