Le texte a été présenté au Conseil d’entreprise européen d’Arcelor Mittal l’été 2007 : un "code éthique" destiné, sans rire, à "cultiver un comportement exemplaire basé sur l’honnêteté et une intégrité sans faille", applicable aux 320.000 travailleurs du groupe – jugé "imbuvable" par le représentant belge des travailleurs. D’abord, parce qu’imposé sans concertation aucune. Et, ensuite, parce que c’est du flicage institutionnalisé. Extraits : "Les employés qui souhaitent exercer une fonction élective doivent en informer leur supérieur hiérarchique." Mieux : interdiction pour les employés, directement ou par l’intermédiaire de membres de famille ou de personnes avec lesquels ils sont associés, d’avoir des intérêts financiers dont l’impact pourrait être négatif sur l’exécution de leurs tâches. Le tout assorti de ceci : "Tout comportement qui s’écarte de ce code devra être signalé immédiatement au supérieur hiérarchique, à un membre de la direction, au directeur juridique ou au directeur du département de l’audit Audit Examen des états et des comptes financiers d’une firme, de sorte à évaluer si les chiffres publiés correspondent à la réalité. L’opération est menée par une société privée indépendante appelée firme d’audit qui agrée légalement les comptes déposés. Quatre firmes dominent ce marché : Deloitte, Ernst & Young, KPMG et PricewaterhouseCoopers.
(en anglais : audit ou auditing)
interne." Pour dénoncer un collègue, comme on voit, on a le choix. Mais toujours vers le haut, vers les chefs. L’éthique peut aussi être hiérarchique.

Source : La Libre Belgique, 27 août 2007.