Certains auraient pu se dire qu’avec les excès de la croissance financière mondiale des années 90, les entreprises allaient calmer leurs ardeurs pour reprendre d’autres firmes. Il n’en est rien.
Après le pic d’acquisitions et de fusions atteint en 2000 avec le chiffre astronomique de 3.440 milliards de dollars mis en jeu, il y a eu effectivement une accalmie. Le krach boursier de 2001 a ramené les sommes à quelque 1.185 milliards de dollars en 2002. Mais, depuis lors, l’euphorie a repris et les dangers d’une nouvelle crise financière oubliés. En 2006, les montants sont passés à 2.859 milliards de dollars. Une hausse de 26% par rapport à 2005.
La particularité de ce mouvement est que l’Europe se met à danser aussi vite que les Américains. En effet, le "vieux" continent a déboursé 912 milliards de dollars pour ce genre d’opérations contre "seulement" 906 pour les Etats-Unis. Et 2007 pourrait battre de nouveaux records : la valeur des transactions a déjà augmenté de 53% au premier semestre par rapport à la même période en 2006. Que fait la police ?

Source : Le Monde du 26 juin 2007.Voir aussi Thomson Financial, "Mergers & Acquisitions Review", Fourth Quarter 2006 ( http://www.lesechos.fr/medias/2007/0103/300127295.pdf )
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