Didier Bellens, PDG de Belgacom a annoncé le 2 mars 2007 qu’il compte se séparer de 1.500 travailleurs (sur les 18.180 du groupe) au rythme de 300 l’an. La décision – qui remet en mémoire le "plan PTS", qui en avait éliminé 6.000 en 1996 – résulte du rachat de Telindus (2.700 travailleurs) fin 2006 et de la prise de contrôle de sa filiale de téléphonie mobile Proximus (en rachetant les 25% qu’y possédait Vodaphone) : il s’agit, maintenant, d’en faire une "organisation unique", avec un seul nom de marque, ce qui implique, naturellement, la suppression de "redondances" et des "départs plus ou moins volontaires". Le personnel de Telindus en sait quelque chose. Le jour même de l’annonce, une cinquantaine de cadres y ont été remerciés, certains devant rentrer en taxi après avoir remis les clés de leur voiture de fonction, une vague de C4 qui s’explique, naturellement, par le fait qu’ils bénéficiaient d’un statut moins favorable que celui des travailleurs de Belgacom. On supprime toujours d’abord les travailleurs les moins protégés, les plus vulnérables. Tout syndicaliste sait cela. Cela rimera-t-il avec un peu de croissance ? Peu probable. Le marché de la mobilophonie accuse un recul généralisé en Europe. Et le chiffre d’affaires Belgacom 2006, c’est - 0,9%.

Source : Trends-Tendances du 8 mars 2007.
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