Avec notre collègue, Anne Dufresne.

Dans le cadre du Séminaire commun au groupe SYMETT- TRIANGLE et au centre METICES-ULB intitulé « Transformation du travail et de sa représentation : perspectives comparées »

L’objectif de ce séminaire est de discuter, de façon comparée, des formes d’action et de représentation des travailleur.s.es dans des contextes économiques profondément marqués par des décennies de prédominance du capitalisme financier et de transformation de l’action publique. Plus précisément, mais sans se limiter à ce seul acteur, on s’interrogera sur la façon dont les syndicats font face aux processus de précarisation des emplois, des conditions de travail, à la transformation des entreprises, des formes de production et de circulation des biens et des services.

Dans les pays du Nord comme du Sud, les formes de représentation des travailleur.s.es qui se sont constituées au cours des XIXe-XXe siècle sur la base d’une reconnaissance plus ou moins forte du salariat - dans les fonctions et les entreprises publiques, dans le secteur privé - ont été profondément affaiblies depuis plus de trois décennies. Les cadres juridiques de représentation et d’action des travailleur.ses sur les lieux de travail ont parfois été bouleversés.

La part du travail informel a pu se renforcer dans certains pays du Sud quand dans ceux du Nord se multiplient les formes de travail à la marge du salariat. Surtout, dans le cadre d’une économie mondialisée, de nouvelles divisions sexuelles, générationnelles et racisées du travail se font jour, en particulier dans des secteurs comme ceux du care ou encore de la logistique.

Comment les syndicats font-ils évoluer leur structuration, leurs revendications et leurs modes d’action pour tenter de répondre à ces enjeux ? A quel point sont-ils absents et/ou dépassés face aux formes d’organisation de la production et à la reconfiguration des politiques managériales ?

Alors qu’une large partie du monde du travail leur échappe, que les travailleur.ses les plus précaires et les plus exploité.es ne sont pas organisé.es, comment tentent-ils de faire le lien entre ce qui se joue dans la sphère du travail et dans les lieux de vie ?

14h -16h : Production d’un régime de disponibilité dans les entrepôts de la logistique mondialisée : le cas des travailleurs espagnols

José Calderón (sociologie, Lille, Clersé) et Pablo Lopez Calle (sociologue, Universidad Complutense)
Discutant : Esteban Martinez, Metices, ULB

16h30-18h30 : Dynamiques de l’organisation collective des coursiers et des chauffeurs en Belgique

Meike Brodersen, Anne Dufresne, Anastasia Joukovsky, Zéphyr Vitali
Discutant : Francisco Fernarndez-Trujillo Moares, Universidad Nacional de Educación a Distancia (UNED), ainsi qu’un représentant de la maison des livreurs à Bruxelles

Lieu :

Salle R42.5.110, Campus Solbosch, Université Libre de Bruxelles, 42 avenue Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles
ou par Teams ICI.


Photo : Flickr CC BY 2.0 DEED