Le GRESEA (Groupe de Recherche pour une Stratégie économique alternative) est né en 1978.

Le GRESEA est un centre de recherche et d’information sur l’économie internationale et ses impacts sociaux, écologiques et culturels, ainsi que les formes de résistances et d’alternatives au modèle économique dominant.

Le groupe met les résultats de ses travaux à la disposition de publics divers (décideurs, acteurs sociaux, mais aussi monde de l’associatif, de l’enseignement, etc.) sous forme d’analyses, de publications, de séances de formation, de séminaires. Son centre de documentation spécialisé est ouvert au public. Comme son nom l’indique, le GRESEA est en recherche d’alternatives par rapport aux systèmes de pensée économique et socio-politique dominants.

Sa revue, le GRESEA Échos, est une revue trimestrielle thématique qui traite de l’économie politique internationale, de ses impacts sociaux, écologiques et culturels, ainsi que des formes de résistance et des alternatives au modèle économique dominant.

MISSIONS DU GRESEA

Le Gresea développe sa vision du monde en contrepoint à un contexte caractérisé par des inégalités croissantes entre les peuples dans le processus de mondialisation économique et des politiques de développement « exogènes » portées par les institutions internationales ne permettant pas de répondre de manière satisfaisante aux objectifs du développement durable et à ces inégalités. En outre, les travailleurs du Sud comme du Nord font face de façon croissante à une internationalisation de leur entreprise. Ce qui devrait les rapprocher, mais qui dans les faits, renforce leur mise en concurrence. Enfin, la société civile est actuellement aux prises avec un processus de fragmentation qui ne lui permet pas de peser suffisamment sur la définition des réponses qu’elle pourrait apporter à la crise financière, économique et sociale que nos sociétés traversent.

Devant ces constats, le Gresea défend une vision du développement durable qui ne se contente pas de « coller » une dimension sociale et environnementale à un élément central, la croissance économique. Pour le Gresea, et comme le montre le schéma ci-dessous, la croissance économique est un outil qui ne pourra conduire au développement que si elle est dirigée démocratiquement vers les besoins sociaux des populations en tenant compte des limites environnementales.

A cet égard, le Gresea a plusieurs missions :

 Une mission d’éducation à l’économie du développement – on peut parler d’alphabétisation économique. Le Gresea défend une vision démocratique de l’économie et des échanges Nord-Sud.

 Une mission de recherche et d’analyse. Le Gresea pose l’analyse comme élément originel et moteur de la transformation sociale. Ce travail de recherche porte sur les rapports économiques et les mécanismes de production à la base des inégalités de développement.

 Une mission de décloisonnement. Depuis son origine, le Gresea est un lieu d’échanges, de débats et de projets communs entre les organisations syndicales, les ACNG et le monde académique.

Durant les prochaines années, le Gresea va centrer son travail d’éducation au développement sur les incidences du « changement économique » sur les dimensions sociales et environnementales du développement durable . En économie, le changement peut prendre plusieurs acceptions selon le niveau et l’approche. En macroéconomie, le changement désigne la mutation de l’économie d’une région, d’un pays, d’un secteur d’activité ou de son mode de régulation. Au niveau de l’entreprise (micro), le changement concerne la modification du périmètre ou de l’organisation d’une entreprise [1].

Peu importe le niveau choisi, le changement économique peut modifier la structure des économies nationales, l’organisation et les conditions de travail, les relations d’emploi ou encore les politiques économiques et environnementales.

Dans une économie globalisée, le changement est permanent, il est donc important pour les États du Sud, les mouvements sociaux ou les acteurs de la coopération internationale d’être en capacité de maîtriser et d’agir sur le changement économique.

Cette thématique globale et transversale s’inscrit donc autant dans la dimension économique du développement (le modèle de croissance dans un contexte de globalisation) que dans ses dimensions sociale (le travail décent) et environnementale (les contradictions du modèle productiviste).

Le changement économique porte également la problématique de l’égalité entre hommes et femmes sur la scène internationale. En effet, les femmes sont, dans plusieurs secteurs de l’industrie (textile, agroalimentaire…) ou des services (nettoyage, centres d’appel…) les premières victimes des conséquences négatives du changement économique dans les États du Sud.

Histoire du logo GRESEA

Le logo du Gresea, c’est une vieille histoire. Il est le fruit d’hésitations, tout comme son nom : on avait, en 1978, pensé à plusieurs noms, dont Groupe d’étude sur la division internationale du travail (GEDIT) ou Groupe de recherche et d’étude sur les stratégies industrielles (GRESI), pour se fixer enfin sur Groupe de recherche pour une Stratégie économique alternative (Gresea), bien connu dans le monde entier.

Même chose, donc, avec le logo. Cela a été d’abord, dans les années quatre-vingt, un G majuscule qui ressemblait furieusement à un emblème managerial électrocuté, genre Distrigaz ou Electrabel. Ce sera ensuite, bien connue du monde entier, la petite boule à l’encre de chine tracée de main de maître en 1992 par Gaëtan Evrard : le globe terrestre avec, séparant les deux hémisphères, l’acronyme célèbre, GRESEA.

Et, là, en 2011 et, grâce aux talents du graphiste Donald Sturbelle (auteur notamment du logo de la regrettée revue soixante-huitarde "Mai"), la petite boule s’émancipe à nouveau, adopte un planisphère non eurocentrique et se décale avec un grand clin d’œil vers l’avenir, car c’est désormais le Sud qui tire un Nord à la traîne…

Organisations avec lesquelles le Gresea travaille régulièrement

Réintroduire un peu de contradiction dans le champ économique, dominé depuis plus d’un quart de siècle par le discours néolibéral (relayé avec complaisance par ce que Badiou nomme les "perroquets de la morale portable" et les académiciens des "sciences dormitives"), tel est l’objet du réseau d’économistes "hétérodoxes". Porté sur les fonds baptismaux septembre 2009 par les syndicats CSC et FGTB wallonne et bruxelloise, par Attac et par le Gresea, ce réseau compte désormais une septantaine d’adhérents, chercheurs et économistes, soucieux de démocratiser l’économie. Son site mêle analyses critiques, textes de référence, agenda d’activités et lettres d’information.
http://www.econospheres.be/

 

Le Gresea est un contributeur régulier aux activités de sensibilisation, de réflexion et de formation des syndicats socialistes (ailes wallonne et bruxelloise) et chrétiens, de même que, au sein de la plate-forme belge pour un Travail décent, avec le syndicat libéral, CGSLB. Fondé à l’origine, 1978, par des syndicalistes cherchant avec d’autres – déjà – de nouveaux espaces de réflexion sur la "mondialisation", le Gresea reste bien entendu convaincu que transformer le monde suppose de s’organiser et, comme l’indiquait la première internationale des travailleurs en 1864, en portant une attention toute particulière aux relations internationales.
http://www.fgtb-wallonne.be/
http://www.fgtbbruxelles.irisnet.be/
http://www.csc-en-ligne.be/
http://www.cgslb.be/

 

achACT – Actions Consommateurs Travailleurs veut contribuer à améliorer les conditions de travail et à renforcer les travailleurs dans des secteurs de l’industrie légère largement mondialisés où les femmes constituent la majorité de la main-d’œuvre. Dans ces secteurs facilement délocalisables (habillement, électronique, jouet), les droits de l’Homme au travail sont largement bafoués, les conditions de travail mauvaises, entrainant des conditions de vie plus que difficile en particulier pour les femmes et les migrants. achACT souhaite agir pour soutenir et renforcer les travailleurs qui se mobilise dans les pays de production, particulièrement en Asie, mais aussi en Europe orientale pour défendre leurs droits.
http://www.achact.be/

 

Tchak est un média d’investigation belge francophone piloté par une coopérative de presse. Tchak documente notamment les pratiques des acteurs de l’agroalimentaire et de la grande distribution. Le Gresea est membre de la coopérative, il assiste aux comités de rédaction et collabore régulièrement en publiant des articles dans la revue.

https://tchak.be/

 

Attac, c’est déjà une histoire ancienne. Dès les premiers pas de ce qui allait devenir l’organisation planétaire "altermondialiste" par excellence, le Gresea figurait parmi le petit groupe qui en esquissait les contours. Aujourd’hui, un des membres du Gresea est une des figures les plus actives de la section bruxelloise d’Attac – et les projets convergents sont nombreux.
http://wb.attac.be/

https://tchak.be/

 

ENCO (European Network of Corporate Observatories) est un réseau de médias et d’organisations de la société civile de différents pays d’Europe qui se consacrent à enquêter et informer sur les entreprises multinationales et leur pouvoir.
https://corpwatchers.eu/

 

L’Observatoire des multinationales collabore régulièrement avec des médias, des journalistes indépendants, des associations et ONG, des fédérations et confédérations syndicales, des bureaux d’études et d’autres partenaires qui partagent le même objectif : mettre à disposition du public et du débat démocratique, en France et ailleurs, les informations et les éléments nécessaires pour comprendre le pouvoir des grandes entreprises et les moyens de limiter ces abus.
https://multinationales.org/fr/

 

Le Global Digital Justice Forum défend des principes de justice globale pour le numérique. Nous nous battons contre les injustices structurelles de l’économie et de la société numériques - l’autoritarisme économique et politique, l’érosion du public et le pillage des biens communs - qui sont tous à l’origine des inégalités, de l’oppression, de la violence, de la guerre et de la destruction de l’environnement aujourd’hui. En tant que membre, le Gresea participe aux réunions et discussions en ligne autour des processus en cours à l’ONU et au niveau mondial, en essayant notamment d’amener une lecture sur les positions et enjeux européens en la matière.
https://gdjf.globaldigitaljusticeforum.net/

 

Le Centre national de coopération au développement, ou CNCD-11.11.11, est la coupole d’une septantaine d’ONG de développement, de syndicats et d’associations d’éducation permanente engagées dans la solidarité internationale en communauté française et germanophone de Belgique. Le Gresea participe aux délibérations de sa Commission politique.
http://www.cncd.be/

 

Le Gresea est également membre de la coupole flamande 11-11-11 et a, notamment, participé aux travaux de son groupe de travail "Entreprises" (par la suite rebaptisé "RSE+") visant à impulser une dynamique alternative dans le discours de la Responsabilité sociale des entreprises. Le Gresea a également été le "correspondant" francophone de la campagne visant à dénoncer auprès du Point de contact national OCDE les pratiques de quatre entreprises belges en République démocratique du Congo.
http://www.11.be/

 

La Campagne belge pour le Travail décent s’inscrit dans le prolongement d’une campagne mondiale de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour le Travail décent (www.decentwork.org), lancée en janvier 2007 dans le cadre du Forum social mondial de Nairobi. Le Gresea joue un rôle actif dans la section belge de cette campagne.
http://www.travaildecent.be/

 

Parmi les ONG de recherche nord-sud alternatives avec lesquelles le Gresea a le plus d’affinités, le Centre Tricontinental (fondé en 1976, basé à Louvain-la-Neuve) figure bien sûr en bonne place. En 2007, nous avons ainsi coproduit l’ouvrage collectif "Coalitions d’États du Sud – Retour de l’esprit de Bandung ?".
http://www.cetri.be/

 

Créé en 1963 par l’Action commune socialiste (syndicat, mutuelle, coopératives, parti), Solidarité socialiste est un "vieux" compagnon de route, que ce soit dans la plate-forme Cotonou, au CNCD ou, dernièrement, en mars 2010, pour organiser une journée de réflexion sur l’économie sociale.
http://www.solsoc.be/

 

L’aile "culturelle" (d’éducation populaire) du Centre d’éducation populaire André Genot, de la FGTB Wallonne, et un des lieux de rencontres et de réflexion commune qui sont autant de passages obligés pour l’activisme du Gresea.
http://www.cepag.be/

 

La revue bimestrielle de débats Politique est sans doute une des meilleures publications de référence de haute tenue en Belgique francophone, qui n’en compte guère, surtout depuis la disparition de toute parole dissidente dans la grande presse quotidienne. Depuis 2010, le Gresea assure la chronique "dÉCOdage" qui rend compte des débats au cours des Midis d’Econosphères.
http://politique.eu.org/

 

Le réseau international "Seattle to Brussels" (en abrégé S2B) est sans doute un des plus intéressants pour qui s’intéresse à l’affairisme européen destiné à faciliter les opérations des sociétés transnationales en matière de commerce et d’investissement. Le Gresea était une des rares ONG belges à participer à sa journée d’étude, à Bruxelles, les 5 et 6 octobre 2010, sur les alternatives aux politiques mortifères pour le Travail décent.
http://www.s2bnetwork.org/

 

Autre vieille connaissance que celle-là. La Corporate Europe Observatory (quasi intraduisable : Observatoire de l’Europe affairiste, plus ou moins), jusqu’il y a peu basée à Amsterdam, avec pignon sur rue désormais à Bruxelles, s’est illustrée, en 2000, par la publication de "Europe Inc. – Liaisons dangereuses entre institutions et milieux d’affaires européens" (Editions Agone).
http://www.corporateeurope.org/

 

Petite cause, grands effets ? L’Institut Marcel Liebman, dont le Gresea est membre, figure parmi ses très petites structures agissantes ("micro-entreprises" de réflexion critique) dont on ne saurait trop estimer la valeur dans l’espace de plus en plus raréfié du débat scientifique rigoureux. Son site et – surtout – ses liens vers tout ce qui compte dans le mouvement ouvrier et la théorie sociale et politique sont un "must".
http://institutliebman.be/jl/

 

Le mouvement féminin d’éducation permanente en milieu rural ACRF (Action chrétienne rurale des femmes) est, comme son nom l’indique, la preuve que l’avenir appartient aux survivances du passé. Le Gresea a eu l’occasion à maintes reprises de contribuer aux réflexions collectives de l’ACRF.
http://www.acrf.be/

 

Le Forum mondial des alternatives (FMA) est un réseau international de centres de recherche destiné à appuyer les projets émergents de convergence internationale des mouvements sociaux et autres acteurs de la société civile d’en bas.
http://www.forumdesalternatives.org/FR/inicio.php

 

Oxfam-Solidarité est une ONG belge de coopération au développement et d’aide humanitaire qui œuvre à la mise en place de réponses durables à la pauvreté, l’injustice et l’exclusion dans le monde.
http://www.oxfamsol.be/fr/

 

Par ses livres et son action à l’ONU, le CETIM dénonce le mal-développement généralisé et les responsabilités du Nord.
https://www.cetim.ch/

 

Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) est basé à Dakar (Sénégal). Il a été créé en 1973 comme une organisation de recherche panafricaine indépendante avec un accent mis sur les sciences sociales, au sens large.
https://codesria.org/fr/

 

Third World Network (TWN) is an independent non-profit international network of organisations and individuals involved in issues relating to development, developing countries and North-South affairs.
http://www.twnside.org.sg/

 

Crée en 1975, le Forum du Tiers Monde rassemble des intellectuels engagés soucieux non seulement de poursuivre et d’approfondir le débat sur les différentes alternatives possibles en matière de développement (lui même considéré dans toutes ses dimensions économiques, sociales, politiques et culturelles) mais encore d’avoir à travers ces débats un impact réel sur les sociétés concernées.
http://www.forumtiersmonde.net/fren/

 

La coordination Semira Adamu 2018, ce sont près de 80 personnes, collectifs et associations, regroupés à l’occasion des 20 ans de la mort de Semira Adamu, étouffée lors de sa 6e tentative d’expulsion à l’aide d’un coussin par des gendarmes qui agissaient conformément aux techniques d’expulsion définies par l’État. Elle lance un appel à actions diverses durant toute l’année mais surtout les 21-22-23 septembre 2018.
Le 18 mai, nous avons appris la mort de Madwa. Une mort en plus, une mort en trop. Une mort que nous imputons aux frontières. Nos frontières, leurs morts.
Ensemble nous revendiquons :
 la régularisation de toutes les personnes sans-papiers
 Une effective liberté de circulation dans l’égalité de droits pour toutes et tous ;
 l’arrêt des expulsions et suppression des centres fermés ;
 les condamnations systématiques des violences racistes, patriarcales, policières et d’État.
www.semiraadamu2018.be

 

L’Association internationale des techniciens, experts et chercheurs – on imagine difficilement appellation plus énigmatique – et charmante. Véritable creuset de la pensée alternative en France, Aitec a longtemps été un des relais privilégié du Gresea, et inversement. L’aventure continue…
http://aitec.reseau-ipam.org/

 

Le Gresea est le membre belge de la coalition ECCJ (European Coalition for Corporate Justice) qui rassemble des coordinations nationales constituées par plus de 250 organisations, ONGs, syndicats, organisations de consommateurs et instituts de recherche oeuvrant pour une "justiciabilité" des entreprises à travers l’Europe. Une de ses revendications, que le Gresea appuie particulièrement, consiste à exiger que la législation européenne impose aux sociétés transnationales des règles contraignantes de publicité en matières sociales et environnementales.
http://www.corporatejustice.org/

Notes

[1Beaujolin-Bellet, Rachel et Schmidt, Géraldine, Les restructurations d’entreprises, Paris, La Découverte, 2012.