Source photo : International Institute of Tropical Agriculture : IITA field workers covering maize ears with paper bags to protect from external fertilization in order to produce maize inbred lines, CC via Flickr

Plus de 100 organisations de la société civile, d’agriculteurs, organisations confessionnelles, d’étudiants et des communautés locales nigérianes ont marqué leur opposition à l’introduction de culture de maïs et de coton génétiquement modifiés dans le pays. La firme transnationale Monsanto, via sa filiale Monsanto Agricultural Nigeria Limited a en effet déposé une demande d’autorisation pour la mise sur le marché et la culture de coton OGM (organismes génétiquement modifiés) ainsi que pour la mise à l’essai de deux variétés de maïs OGM .

Les organisations dénonçant cette tentative d’introduction de semences génétiquement modifiées mettent en lumière les dégâts causés par le coton Bt de Monsanto au Burkina Faso. La qualité des fibres (de longueur inférieure à la normale et dans des quantités inférieures) a en effet été pointée du doigt par le Burkina Faso et a conduit à la mise en difficulté de toute la filière burkinabé. Le pays a décidé en début d’année de stopper la production de coton OGM . [1]

La coalition nigériane contre l’implantation des OGM au Nigéria pointe également dans une publication [2] les effets néfastes pour la santé que risque d’engendrer ce type de culture. Le glyphosate présent dans les pesticides permettant la culture des plantes OGM a en effet été récemment classé comme « cancérigène probable » [3] par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les conséquences pour l’environnement pourraient également s’avérer désastreuses.

La méfiance demeure toujours grande au Nigéria en ce qui concerne l’Agence nationale de gestion de la sécurité biologique (National Biosafety Management Agency – NAMBA) dont les prises de position publiques antérieures allaient plutôt dans le sens de l’introduction des OGM sur le sol nigérian. Comme le rappelle la société civile nigériane, près de 170 millions de personnes dépendent du maïs pour leur alimentation et les risques environnementaux et sanitaires sont donc importants.
Le groupe d’organisations presse le gouvernement nigérian de retirer la demande de Monsanto, ajoutant que le pays ne dispose pas à l’heure actuelle de système de contrôle de la quantité de glyphosate ou d’autres pesticides dans les aliments commercialisés ni dans les cours d’eau.

Source : HOMEF, Health of mother earth foundation, Nigerians Overwhelmingly Reject Monsanto’s Risky Gm Maize and Cotton.
http://www.homef.org/pressrelease/nigerians-overwhelmingly-reject-monsanto%E2%80%99s-risky-gm-maize-and-cotton#sthash.xm6kXnHw.dpuf

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