Ce jeudi 24 septembre, le groupe Caterpillar annonçait son intention de supprimer 10.000 emplois d’ici 2018 (sur 114.000). Ce nouveau plan de restructuration touchera une vingtaine de sites de production sur les 500 [1] que compte actuellement le groupe à travers le monde. Toujours selon la direction du groupe, la moitié des suppressions de postes prendront effet dès 2016. Selon Doug Oberhelman, CEO de Caterpillar, cette nouvelle restructuration est la conséquence de la mauvaise conjoncture internationale dans les secteurs minier et énergétique ainsi que la baisse des chantiers dans le BTP en Asie et en Amérique latine [2].
Les plans de restructurations se succèdent chez Caterpillar. Depuis 2012, le groupe américain a supprimé près de 31.000 postes et fermé 20 sites de production. Comme le montre le graphique ci-dessous, malgré ces plans d’économie, le bénéfice d’exploitation de l’entreprise est en chute libre depuis 2012.
Bénéfice d’exploitation du groupe Caterpillar (en euros/Mirador)
En Belgique, les travailleurs du site de Gosselies sont de nouveau plongés dans l’incertitude. En 2013, l’usine belge subissait une lourde restructuration avec la perte de 1.400 emplois sur 3.687.
A l’époque, selon les délégations syndicales, le coût occasionné par le licenciement collectif, estimé à 300 millions de dollars [3], offrait une forme de garantie « officieuse » pour la pérennisation de l’activité sur le site de Gosselies. Si les propos de la direction se voulaient optimistes quant à la reconduction du contrat de service entre le site de Gosselies et le département financier de la firme situé à Genève à l’horizon 2015-2020, arguant que le plan de restructuration permet précisément d’atteindre l’objectif d’une baisse des coûts du site à concurrence de 17%, seul l’engagement d’une « continuité de la politique salariale » est inscrit dans les accords collectifs. Aucun engagement officiel, en termes d’emplois ou d’activités, n’a par contre été pris par la direction dans l’accord social de décembre 2013 [4]…
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