Mirador est une base de données structurée en deux niveaux. Elle permet d’une part d’obtenir des informations sur les secteurs d’activité et d’autre part sur les entreprises qui composent ces secteurs.
Les pages secteurs
Le site Mirador est structuré autour d’une quinzaine de secteurs d’activité. Chaque entreprise est reliée à un secteur. Outre le répertoire des entreprises, l’internaute trouvera des informations comptables spécifiques au secteur d’activité.
Les pages entreprises
Chaque page dédiée à une entreprise est structurée comme suit :
- Une carte d’identité
Cette rubrique permet à l’internaute un premier tour d’horizon de l’entreprise. - L’Observatoire des comptes
Les comptes reproduits ici sont les comptes consolidés de la multinationale. Autrement dit, ce sont les chiffres pour l’ensemble du groupe, tel qu’il se définit lui-même. Il ne s’agit pas des données de la filiale belge ou européenne. Ce sont donc les informations les plus importantes et les moins manipulables. Le profit obtenu est celui de toutes les divisions installées dans le monde, celle de la Belgique, comme celle des Etats-Unis, celle de Suisse, celle des Bahamas, etc. Ces informations donnent une idée générale de la situation de la firme dans son ensemble.
Lorsque l’information est disponible, nous proposons une série d’indicateurs. Ceux-ci composent un tableau comptable et répartis en trois types : les indicateurs fondamentaux, les indicateurs optionnels et les ratios.- Les indicateurs fondamentaux
Dans le cadre du projet Mirador, nous proposons une série d’indicateurs.- Chiffre d’affaires : l’ensemble des ventes de l’entreprise pendant une année.
- Recherches : cet indicateur comptabilise l’ensemble des dépenses que l’entreprise a consenti pour financer sa recherche. Ce chiffre comprend par exemple les salaires des chercheurs.
- Rémunérations : il s’agit de l’ensemble des salaires payés par l’entreprise à ses travailleurs. S’il s’agit évidemment d’une information très intéressante, elle n’est généralement pas fournie par les entreprises américaines et japonaises.
- Amortissements : Opération comptable qui consiste à intégrer progressivement la valeur d’un bien immobilier ou mobilier dont la vie estimée dépasse un an dans le prix de la marchandise produite. Ainsi, supposons qu’une firme achète un robot ou un automate pour deux millions d’euros. Elle considère qu’il aura une durée de vie opérationnelle de cinq ans. Elle consacrera donc 400.000 euros chaque année à l’
amortissement annuel. - Profit ou bénéfice d’exploitation : ce sont les profits (bénéfices) réalisés par l’entreprise sur ses activités propres.
- Valeur ajoutée (estimation) : il s’agit de la richesse créée par l’entreprise. Nous estimons la valeur ajoutée à partir de l’addition des rémunérations, de l’amortissement et du bénéfice d’exploitation.
- Profit avant impôt : le profit avant le versement des impôts.
- Impôt : c’est l’impôt sur le bénéfice des sociétés. Lorsque le chiffre est négatif, cela veut dire que la firme paye des impôts sur ses bénéfices. C’est un chiffre estimé. C’est l’évaluation que la firme fait de ce qu’elle devra payer comme impôt sur les sociétés. Il peut être positif, ce qui signifie que l’administration rembourse la firme. Cela peut être le cas si l’entreprise a trop versé de taxes précédemment ou si elle se trouve en pertes.
- Profit : Il s’agit du profit attribuable à la société, au groupe. Exemple : lorsqu’une filiale est détenue à hauteur de 50% par le groupe A, seuls 50% des profits de cette filiale est attribué au groupe A. On parle aussi du profit net du groupe.
- Dividendes : la rémunération versée par l’entreprise aux actionnaires en contrepartie de leur investissement.
- Emploi : nombre de travailleurs au dernier jour de l’année (attention cela peut signifier différents types de contrat).
- Immobilisés corporels : c’est ce qui permet de produire et qui est ’palpable’ – c’est le capital matériel de l’entreprise (les actifs fixes) : machine, outils, bâtiments, terrains…
- Goodwill : il s’agit de la revalorisation par l’entreprise d’un bien matériel ou immatériel (brevet, marque…). Le Goodwill est un des indicateurs du capitalisme actionnarial. Il faut valoriser la propriété pour attirer l’investisseur.
- Liquidités : montants disponibles sur des comptes courants ou titres (actions) facilement négociables.
- Actifs : le total des avoirs utilisés par l’entreprise.
- Fonds propres (attribué au groupe) : les fonds propres sont composés du capital initial apporté par les actionnaires et des bénéfices réservés accumulés chaque année. Cet indicateur montre la valeur de la société pour les actionnaires. Il s’agit de ce qui appartient en propre aux actionnaires. En cas de liquidation de la firme, c’est ce qu’il devrait recevoir.
- Dettes long terme (LT) : ce sont des dettes destinées théoriquement à payer des investissements.
- Capitalisation boursière : cet indicateur représente la valeur boursière de l’entreprise. Il s’agit du nombre d’actions multiplié par la valeur boursière de l’action. Lorsqu’on fait la différence entre la capitalisation boursière et les fonds propres (16), on obtient le gain pour l’actionnaire en cas de vente de l’entreprise.
- Indicateurs optionnels
Selon les données que communique ou pas l’entreprise, nous proposons également pour certaines entreprises des indicateurs géographiques ou sectoriels. - Les ratios
Le tableau comptable propose également, lorsque les données le permettent, sept ratios. Ces ratios donnent une image de l’évolution socio-économique de l’entreprise.- Marge opérationnelle (%) : cet indicateur désigne ce que la firme gagne en moyenne sur chaque produit vendu. Il se calcule en divisant le bénéfice d’exploitation par le chiffre d’affaires.
- Taux de profits (%) : cet indicateur permet d’évaluer la rentabilité de l’investissement de départ consenti par l’actionnaire.
- Taux de solvabilité (%) : ce ratio indique comment l’entreprise finance ses investissements. Il se calcule en divisant la dette à long terme par les fonds propres. Plus le ratio s’approche des 100%, plus l’entreprise dépend de l’argent prêté par des banques pour financer ses investissements. Si le chiffre dépasse les 100%... Il y a lieu de s’inquiéter puisque les investissements de l’entreprise dépendent davantage des prêts octroyés par les banques que d’argent directement versé par l’entreprise.
- Taux de dividende (%) : ce chiffre exprime la part des bénéfices versée aux actionnaires sous forme de dividendes. Plus ce montant est important, moins la part des bénéfices qui vont rester dans l’entreprise (fonds propres) l’est.
- Part salariale dans la valeur ajoutée(%) : la partie de la richesse créée par l’entreprise qui revient aux salariés. Lorsque nous disposons des chiffres, ce ratio se calcule en divisant les rémunérations par la valeur ajoutée.
- Taux de productivité ou niveau de productivité (en euros) : il s’agit d’une estimation de la richesse marchande créée en moyenne par chaque salarié du groupe. Elle se calcule en divisant la valeur ajoutée par l’emploi.
- Fonds de roulement net : C’est la différence entre le passif à long terme et l’actif à long terme (ou inversement l’actif à court terme et le passif à court terme). S’il est positif, cela indique que le passif à long terme est plus élevé que l’actif à long terme. S’il est négatif, cela suppose l’inverse, donc qu’une partie de l’actif à long terme est financé par des dettes à court terme. Cela peut être inquiétant, parce que cela veut dire que les banques doivent renouveler les crédits tous les mois, les trois mois… Elles peuvent à tout moment décider d’arrêter. Normalement, le but est d’avoir un fonds de roulement légèrement positif : négatif, cela pose le problème du financement des investissements à long terme ; trop positif, cela signifie que du passif, des fonds sont utilisés à des missions à court terme, par définition passagères, momentanées et normalement moins lucratives (en général le long terme l’emporte sur le court terme, sauf en période de crise).
- Les indicateurs fondamentaux
- Les actualités
Les entreprises multinationales sont en perpétuelle restructuration. Délocalisation, recours à la sous-traitance, fusions et acquisitions ou partenariat. Autant de pratiques d’entreprise qui ont des conséquences directes sur les relations industrielles, l’économie d’une région, d’un pays ou sur les éco-systèmes. Mirador propose un suivi de l’actualité des entreprises en mettant en parallèle les pratiques d’entreprise et les luttes sociales que ces pratiques génèrent. - L’histoire
Quoi qu’en pensent les ’chiefs économistes’ autoproclamés ou les chroniqueurs boursiers, l’analyse d’une entreprise ne peut être pertinente dans une vision à court terme. Savoir d’où vient une entreprise, le nom de ses ’parents’ ou les rejetons qu’elle a enfantés permet de mieux comprendre ce qu’elle est aujourd’hui.
Des textes
L’onglet Textes vous donnera accès à un répertoire d’articles et de textes de référence sur les entreprises multinationales.
Des profils d’entreprise à la demande
Nous pouvons à votre demande vous fournir les renseignements que nous compulsons, mais que nous ne mettons pas sur le site pour ne pas l’alourdir. Cela concerne les grandes rubriques du compte de résultat et du bilan, ainsi qu’une répartition sectorielle et/ou géographique par chiffre d’affaires, profit opérationnel et actifs, voire emploi, quand nous disposons de ces données.
Nous pouvons également entamer une recherche pour d’autres informations, mais en sachant, comme nous l’avons précisé d’entrée de jeu, que tout n’est pas publié par les firmes. Il est, néanmoins, possible, par exemple, de consulter la centrale des bilans de la Banque Nationale pour avoir des données sur la firme belge (mais il y aura un délai, car les comptes ne sont pas rapidement publiés sur le site de la Banque Nationale). De même, on peut rechercher pour avoir d’autres données manquantes sur les sites appropriés. Mais cela peut demander un peu de temps.