Le mardi 5 juin 2018, les prostituées du quartier dit « des carrées », où exercent principalement des femmes d’Afrique subsaharienne, ont fermée leurs volets. Elles partent en grève pour deux jours. Cette grève est historique en Belgique. Elle est remarquable par sa durée, ses incitatrices (des prostituées majoritairement sans titre de séjour en Belgique ou avec un permis de séjour précaire) ainsi que par les différents acteurs impliqués dans la mobilisation. Elle dévoile le continuum des violences entre les politiques migratoires, les mesures communales, les forces de police, la justice, les proxénètes et les clients.

Une analyse de Natalia Hirtz et Chedia Leroij publiée dans Iannis Gracos, « Grèves et conflictualité sociale en 2018. I. Mobilisations transversales », Courrier hebdomadaire, CRISP, 2019. [!sommaire]