Le 21 juin dernier, une trentaine de personnes venues de 10 pays européens – membres de syndicats, d’associations, ONGs et de collectifs – se sont rassemblées à Bruxelles à l’appel du groupe Juste Transition de l’Alter Summit.
Cette journée visait à créer un espace de discussion et de débat entre syndicalistes et activistes européens sur la question de la transition écologique.
Les difficultés de construire un travail commun entre ces deux types d’acteurs ont tout d’abord été identifiées. Nous pouvons citer à titre d’exemple l’incompréhension réciproque due aux différences d’âges, de classes, de genre ou de culture, les différences institutionnelles (processus de décisions, revendications, manières de travailler), les capacités et les publics mobilisés ou encore les types de discours et de revendications de ces deux acteurs.
Dans un second temps, différentes campagnes nationales ont été présentées : la coalition anti-fracking dans le Pays Basque et les différentes campagnes pour des emplois climatiques en France, au Royaume-Uni et au Portugal.
Cet atelier a abouti à des échanges de vues enrichissants, sur les domaines de l’énergie et de sa propriété, des transports, de la territorialité (impact local), des services publics et du secteur privé (privatisation), de l’éducation et de la formation, des politiques européennes (marché unique et marchés publics) ainsi que du pouvoir des entreprises.
Cette journée de travail a montré qu’il existe beaucoup d’idées, de pratiques ainsi que des propositions concrètes de politiques à mettre en place en matière de transition. Les participants ont également trouvé un accord sur la nécessité d’alternatives qui répondent autant au défi climatique qu’à la crise sociale. Une question subsiste cependant : comment les implémenter ? Comment imposer un agenda politique pour la transition ?
C’est sur ce point crucial que s’articule une autre question, celle de l’organisation : comment mieux collaborer entre les différentes plates-formes, groupes et collectifs agissant sur la question climatique ; Quelles formes de convergences et d’organisations ? Comment impliquer plus de syndicalistes et de syndicats, issus du monde du travail, dans ce combat pour la transition écologique ?
Pour conclure, les participants ont mis en exergue l’urgence d’agir dès maintenant :
en analysant également les luttes existantes dans une perspective climatique ;
en invitant les gens et les organisations à rejoindre ou lancer des campagnes sur les emplois climatiques ;
en suscitant les rencontres entre le monde du travail, les syndicats et les activistes climatiques en Europe ;
Une journée riche en contenu, qui appelle désormais à l’action.
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