Le glossaire économique du Gresea a été réalisé par Henri Houben et enrichi par des définitions réalisées en 2003 par René De Schutter.

 

 

Index alphabétique : A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M|N|O|P|R|S|T|U|V|Z

 

ABI

Accord Bilatéral d’Investissement : Convention passée entre deux gouvernements pour définir les droits et obligations des deux États à l’égard des investissements étrangers, en général dans un sens facilitant l’implantation étrangère et le libre commerce.
(En anglais : bilateral investment treaty)

Accord Bilatéral d’Investissement

Convention passée entre deux gouvernements pour définir les droits et obligations des deux États à l’égard des investissements étrangers, en général dans un sens facilitant l’implantation étrangère et le libre commerce.
(En anglais : bilateral investment treaty)

Accord de Cotonou

Convention conclue en 2000 entre l’Union européenne et 79 pays ACP pour succéder aux différents accords de Lomé. Elle vise avant tout à insérer les pays ACP dans l’économie mondiale en libéralisant les échanges, moyennant une aide conditionnée des États européens. Une clause a été ajoutée pour renvoyer chez eux les immigrés clandestins de ces pays en Europe. Le traité a été signé pour vingt ans, renouvelable tous les cinq ans.
(En anglais : Cotonou Agreement)

Accord de Libre-Échange Nord-Américain

ou ALENA : Pacte signé en 1992 entre les États-Unis, le Canada et le Mexique visant à favoriser le commerce, les échanges et les investissements entre les trois pays. Il est entré en vigueur le 1er janvier 1994. Il dispose d’une clause permettant à des firmes privées de poursuivre les pouvoirs publics d’un des trois États pour non-respect des règles de libre concurrence.
(En anglais : North American Free Trade Agreement, NAFTA)

Accord général sur le commerce des services

ou AGCS : Partie du traité de l’OMC traitant des services et visant la libéralisation la plus complète de ceux-ci. Contenue dans l’annexe 1B de l’accord général, il incite chaque pays à expliciter ce qu’il est prêt à libéraliser, tout en laissant une marge de manœuvre pour définir les « services fournis dans l’exercice du pouvoir gouvernemental » qui pourraient échapper à la concurrence internationale.
(En anglais : General Agreement on Trade in Services, GATS)

Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce

ou GATT : Traité entré en vigueur en 1948, suite au refus du Congrès américain de constituer une organisation internationale du commerce. Ne pouvant obtenir une institution, les pays se sont contentés de conventions revues et corrigées lors de moments privilégiés, les « rounds », en vue de favoriser le libre-échange. Le GATT ne concernait que les produits manufacturés. Il y a eu en tout huit « cycles », le premier signé en 1947 par 23 gouvernements, le dernier, l’Uruguay round, destiné à créer l’OMC, après huit ans de négociations, en 1994 par 120 nations.
(En anglais : General Agreement on Tariffs and Trade, GATT)

Accord Multilatéral sur l’Investissement

ou AMI : Traité international visant à promouvoir l’investissement direct à l’étranger ainsi que le commerce international qui lui est lié, à travers soit d’avantages spécifiques accordés aux implantations étrangères, soit de la suppression de difficultés anciennes des pays destinataires (frais administratifs, obligation de contenu local dans la production, taxation lourde, liberté restreinte dans le rapatriement des bénéfices…) afin de protéger l’économie locale. En 1995, l’OCDE, le club des trente pays les plus riches de la planète a tenté de faire passer un tel accord d’abord au niveau des États membres de l’OCDE, ensuite en élargissant progressivement à d’autres pays. Suite à une vague de protestations internationales, le gouvernement français de Lionel Jospin décide d’interrompre le processus de négociations, entre autres parce que cela menace certains intérêts du pays dans la culture, l’agriculture, etc. Le projet a ainsi été abandonné en 1998.
(En anglais : Multilateral Agreement on Investment)

Accords du Plaza

Pacte conclu entre les cinq pays les plus riches de la planète (États-Unis, Japon, France, Allemagne, Grande-Bretagne) le 22 septembre 1985 à l’hôtel Plaza de New York. Après les turbulences monétaires du début des années 80, lorsque le dollar grimpe tant et plus et que les taux d’intérêt réels restent très élevés, les gouvernements s’accordent sur un taux de change relativement stable entre leurs différentes monnaies. Le dollar est dévalué par rapport au yen et au deutschemark. Le système monétaire international actuel est toujours fondé sur ces accords.
(En anglais : Plaza Accord ou Plaza Agreement)

Accumulation

Processus consistant à réinvestir les profits réalisés dans l’année dans l’agrandissement des capacités de production, de sorte à engendrer des bénéfices plus importants à l’avenir.
(en anglais : accumulation)

Acteur économique

Personne ou organisme agissant dans le domaine économique, c’est-à-dire produisant, consommant, etc. Il s’agit essentiellement des ménages, des entreprises, d’associations et de l’État.
(en anglais : economic player)

Actif circulant

Avoir normalement dépensé rapidement comme les stocks (comptables), c’est-à-dire le matériel qui n’est pas encore transformé dans la production du bien ou du service qui constitue l’activité principale de la firme, les créances à court terme (moins d’un an) et les liquidités ou les participations ou placements pouvant être vendus aisément.
(en anglais : current assets)

Actif fixe

Avoir censé former les moyens nécessaires pour produire l’activité principale de la firme. Plus généralement, cela consiste en avoirs qui ont une durée de vie au-delà d’un an. Il s’agit des immobilisés incorporels (brevets, droits d’enregistrement, valorisation de participations ou de marques...), des immobilisés corporels (terrains, bâtiments, machines, outils...) et des immobilisations financières (participations dans d’autres firmes, des filiales...).
(en anglais : fixes assets)

Action

Part de capital d’une entreprise. Le revenu en est le dividende. Pour les sociétés cotées en Bourse, l’action a également un cours qui dépend de l’offre et de la demande de cette action à ce moment-là et qui peut être différent de la valeur nominale au moment où l’action a été émise.
(en anglais : share ou equity)

Actionnaire

Détenteur d’une action ou d’une part de capital au minimum. En fait, c’est un titre de propriété. L’actionnaire qui possède une majorité ou une quantité suffisante de parts de capital est en fait le véritable propriétaire de l’entreprise qui les émet.
(en anglais : shareholder)

Activité hors bilan

Part des activités financières d’une firme dont on ne connaît pas tous les paramètres, en particulier les montants à payer ou à recevoir dans le futur. C’est ce qui permet de ne pas l’inscrire dans le bilan. Il s’agit, par exemple, de garanties données ou reçues, de lignes de crédit contractées, d’autorisations de découvert ou de produits dérivés. Dans chaque cas, on ne peut savoir à l’avance ce qui sera déboursé (ou obtenu) réellement. On ne peut donc pas l’acter encore. Tout ce qu’on peut faire est éventuellement d’établir une provision si on craint avoir à payer une somme importante. Le hors bilan contient de plus en plus d’opérations spéculatives, qui ne sont pas nécessairement garanties par des fonds propres. Pour les banques et autres sociétés financières, cela risque de les fragiliser.
(En anglais : off-balance sheet)

ADP

Aide Publique au Développement : Total des prêts préférentiels (à des taux inférieurs à ceux du marché) et des dons budgétisés par les pouvoirs publics des États dits développés en faveur de pays du Tiers-monde. Théoriquement, ces flux financiers devraient être orientés vers la mise en place de projets concrets et durables, comme des infrastructures essentielles, des actions de lutte contre la faim, en faveur de la santé, de l’éducation, etc. Mais souvent il s’agit d’un moyen détourné pour les anciennes métropoles coloniales de conserver les liens commerciaux avec leurs dépendances, en les obligeant à s’approvisionner auprès des firmes métropolitaines. Selon les Nations unies, l’APD devrait représenter au moins 0,7% du PIB de chaque nation industrialisée. Mais seuls les pays scandinaves respectent cette norme.
(En anglais : official development assistance, ODA)

AELE

Association Européenne de Libre-Échange : Groupement de pays européens réunis en association depuis 1960 et à l’initiative de la Grande Bretagne, pour favoriser entre eux la libre circulation des marchandises et faire face à la constitution de la CEE. Composée initialement de sept États, cette association compte encore quatre membres : l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. Trois d’entre eux (sauf la Suisse) ont conclu avec l’Union européenne un accord pour étendre le marché intégré sur leur territoire. C’est l’espace économique européen.
(En anglais : European Free Trade Association, EFTA)

AGCS

Accord général sur le commerce des services : Partie du traité de l’OMC traitant des services et visant la libéralisation la plus complète de ceux-ci. Contenue dans l’annexe 1B de l’accord général, il incite chaque pays à expliciter ce qu’il est prêt à libéraliser, tout en laissant une marge de manœuvre pour définir les « services fournis dans l’exercice du pouvoir gouvernemental » qui pourraient échapper à la concurrence internationale.
(En anglais : General Agreement on Trade in Services, GATS)

Agent de change

Professionnel des opérations de change. Il a joui, en Europe, en tant qu’agent officiel, d’un monopole de courtage sur les opérations boursières jusqu’à la déréglementation des marchés financiers, dans les années 80. De nos jours, l’agent de change est devenu un opérateur financier comme les autres. On l’appelle aussi cambiste.
(En anglais : stockbroker)

Aide publique au développement

ou ADP : Total des prêts préférentiels (à des taux inférieurs à ceux du marché) et des dons budgétisés par les pouvoirs publics des États dits développés en faveur de pays du Tiers-monde. Théoriquement, ces flux financiers devraient être orientés vers la mise en place de projets concrets et durables, comme des infrastructures essentielles, des actions de lutte contre la faim, en faveur de la santé, de l’éducation, etc. Mais souvent il s’agit d’un moyen détourné pour les anciennes métropoles coloniales de conserver les liens commerciaux avec leurs dépendances, en les obligeant à s’approvisionner auprès des firmes métropolitaines. Selon les Nations unies, l’APD devrait représenter au moins 0,7% du PIB de chaque nation industrialisée. Mais seuls les pays scandinaves respectent cette norme.
(En anglais : official development assistance, ODA)