Photo : Logo Volkswagen CC via Flickr

La publication des résultats 2015 de Volkswagen n’a pas manqué de faire du bruit. Perte nette sèche de 1,6 milliards d’euros, soit quelque 64 milliards de nos anciens francs belges – et son premier déficit depuis 1993, sa plus grosse perte en 79 années d’existence. C’est comme on dit "suite et pas fin" de la saga du logiciel truqueur (installé sur 11 millions de véhicules, pour mémoire), dont les tracas judiciaires ont obligé le constructeur allemand à provisionner 16,2 milliards d’euros pour débours et dédommagements divers (contre 6,7 milliards au trimestre précédent : ce genre d’aléas, on sait où ça commence, pas où ça finit). Les prévisions 2016 ne sont guère plus réjouissantes, la direction s’attendant à une chute du chiffre d’affaires Chiffre d’affaires Montant total des ventes d’une firme sur les opérations concernant principalement les activités centrales de celle-ci (donc hors vente immobilière et financière pour des entreprises qui n’opèrent pas traditionnellement sur ces marchés).
(en anglais : revenues ou net sales)
de l’ordre de 5%. Ajouter à cela que, selon une "analyste" de la banque Barclays, l’ardoise finale du scandale des bagnoles au diesel truquées pourrait atteindre 25 milliards… Les actionnaires rient jaunes : le dividende Dividende Revenu de la part de capital appelé action. Il est versé généralement en fonction du bénéfice réalisé par l’entreprise.
(en anglais : dividend)
qui leur est versé pour ne rien faire a été réduit de 98%, ce qui fait entre 11 et 17 centimes par action Action Part de capital d’une entreprise. Le revenu en est le dividende. Pour les sociétés cotées en Bourse, l’action a également un cours qui dépend de l’offre et de la demande de cette action à ce moment-là et qui peut être différent de la valeur nominale au moment où l’action a été émise.
(en anglais : share ou equity)
(contre 4,8€ à l’exercice précédent), autant dire rien. Tout va très bien, Madame la Marquise ?

Sources : Financial Times et Le Figaro du samedi 23 avril 2016.