Unilever, le fournisseur anglo-hollandais de nos supermarchés, vient d’annoncer sa décision de retirer ses billes de l’usine Beigel Beigel appartenant, depuis 2001, à sa filiale israélienne. L’usine qui produit notamment des Bretzels est située dans la colonie d’Ariel en Cisjordanie. Construite en 1981 sur des terres confisquées sur ordre de l’état major israélien aux paysans palestiniens, cette boulangerie industrielle occupe 140 travailleurs, dont 45% de Palestiniens. Selon Unilever, il s’agit là d’une décision stratégique visant à la réorganisation mondiale de sa production. Rien de moral ou d’éthique là-dedans donc. Pourtant, selon un rapport de l’ONG hollandaise United Civilians for Peace, Unilever et l’autorité régionale se sont soutenus mutuellement. Le premier en acceptant d’investir dans la colonie en échange de subventions publiques accordées par le second. En outre, les ouvriers palestiniens n’ont pas droit aux salaires minimum israéliens, contrairement aux normes inscrites dans le code de conduite de la multinationale Multinationale Entreprise, généralement assez grande, qui opère et qui a des activités productives et commerciales dans plusieurs pays. Elle est composée habituellement d’une maison mère, où se trouve le siège social, et plusieurs filiales étrangères.
(en anglais : multinational)
, et travaillent souvent plus de 50 heures par semaine payées… 46. Très souvent, après leur journée de travail, ces salariés restent bloqués aux grillages de check point fermés. Ariel est au centre d’un réseau de routes interdites aux Palestiniens sans autorisation spéciale. Enfin, aujourd’hui, après le désinvestissement d’Unilever, les travailleurs de l’usine risquent fort de se retrouver sans emplois…De mal en pis.

Source : The Guardian du 1er décembre 2008 et le rapport de l’ONG United Civilians for Peace disponible à l’adresse : http://www.unitedcivilians.nl/documents/docs/Improper_Advantage.pdf.