Dans la nuit du 19 au 20 août 2006, 528 tonnes de déchets toxiques déchargés d’un paquebot en provenance des Pays-Bas ont été dispersées dans une dizaine de décharges à travers la capitale de la Côte d’Ivoire. L’affréteur du navire battant pavillon panaméen est une société transnationale
Transnationale
Entreprise, généralement assez grande, qui opère et qui a des activités productives et commerciales dans plusieurs pays. Elle est composée habituellement d’une maison mère, où se trouve le siège social, et plusieurs filiales étrangères.
(en anglais : transanational)
néerlandaise, Trafigura, spécialisée dans le pétrole et les métaux de base. Fondée en 1993, Trafigura et ses filiales sont présentes dans 55 pays pour un chiffre d’affaires de plus de 28 milliards de dollars. Visiblement, les 7 morts et les milliers de personnes souffrant de problèmes respiratoires depuis le déchargement des résidus toxiques n’affectent pas outre mesure la direction de la multinationale
Multinationale
Entreprise, généralement assez grande, qui opère et qui a des activités productives et commerciales dans plusieurs pays. Elle est composée habituellement d’une maison mère, où se trouve le siège social, et plusieurs filiales étrangères.
(en anglais : multinational)
. Ainsi, le porte-parole du groupe a déclaré : "Comme le traitement de ces résidus engendrait toute une série de coûts supplémentaires (lire : aux Pays-Bas), nous avons décidé de les garder jusqu’à trouver sur la route du paquebot un lieu plus approprié (lire : le tiers-monde) pour les traiter". Pour Trafigura, le gouvernement de la Côte d’Ivoire a été informé de la nature de cette "exportation" et ce n’est donc plus son problème. On notera que, ce faisant, Trafigura n’a pas respecté la Convention de Bâle qui interdit les mouvements transfrontaliers de déchets toxiques entre l’Europe et les pays ACP (Afriques-Caraïbes-Pacifique). Il n’est pas dit, pour autant, qu’elle sera inquiétée par la justice internationale.
Sources : The Economist du 16 septembre 2006, Le Monde du 7 septembre 2006, et Libération du 14 septembre 2006.
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