Le reproche fait à multinationale Multinationale Entreprise, généralement assez grande, qui opère et qui a des activités productives et commerciales dans plusieurs pays. Elle est composée habituellement d’une maison mère, où se trouve le siège social, et plusieurs filiales étrangères.
(en anglais : multinational)
pétrolière française Total de s’être compromise depuis longtemps avec la junte militaire birmane et d’avoir tiré profit d’une main d’œuvre forcée locale est chose bien connue. Mais, nouveau : depuis janvier 2006, la société a été exclue des placements boursiers considérés comme "investissements durables" par la banque néerlandophone KBC Asset Management, et ce après avoir, dans le courant du même mois, avoir été menacé d’exclusion par le Fonds Fonds (de placement, d’investissement, d’épargne…) : société financière qui récolte l’épargne de ménages pour l’investir ou le placer dans des produits financiers plus ou moins précis, parfois définis à l’avance. Il existe des fonds de pension, des fonds de placement, des fonds de fonds qui sont proposés à tout un chacun. En revanche, les hedge funds (fonds spéculatifs) et les private equity funds sont réservés à une riche clientèle.
(en anglais : fund)
pétrolier norvégien, dans les deux cas pour motif "éthique". Geert Heuninck, qui dirige le département des investissements durables de la KBC, se base, pour exclure Total, sur l’avis de son conseil consultatif externe, qui a estimé que les liens Total et le régime birman étaient par trop manifestes. Réaction de Philippe Gateau, l’attaché de presse à Paris du géant pétrolier : « Total ne commente pas les décisions d’achat ou de vente de nos investisseurs. Et s’il est vrai que la décision de la KBC ne nous est pas favorable, elle ne concerne pour ainsi dire que les fonds éthiques. Sur la question de fond du problème, notre position ne change pas. Nous pensons que notre présence en Birmanie apporte un plus à la population. »

Source : Alter Business News n° 108 du 24 janvier 2006.