Face à l’abandon ou à la fermeture de nombreuses usines dans le pays, l’Argentine connaît depuis la fin des années 90, une vague de récupérations d’entreprises sans précédent : pour maintenir leur emploi, des travailleurs et des travailleuses décident d’occuper leur usine et de relancer la production mais cette fois « sans patron ». L’usine textile pour l’habillement "Brukman" est l’une de ces 300 entreprises qui, suite à un long processus de lutte, a obtenu l’expropriation de l’entreprise et la poursuite de son activité sous contrôle ouvrier. Dans « Les Femmes de Bruckman », Isaac Isitan a suivi avec sa caméra le combat de ces femmes ouvrières qui se trouveront propulsées au centre d’un nouvel espace de lutte et d’autogestion.
Le débat portera sur les victoires, les forces et les limites de ces expériences d’autogestion, et sur leur actualité en Europe. Dans un contexte où l’absence de perspectives d’emplois touche des secteurs de plus en plus larges de la population et face à l’offensive brutale que mène la classe dominante contre les systèmes de protection sociale, des pratiques d’auto-organisation et des luttes pour la reprise de la production sous gestion ouvrière se multiplient (les Fralib en France, Vio.Me en Grèce, etc.). Ces expériences peuvent-elles ouvrir des perspectives d’émancipation et participer à la construction d’alternatives au système économique dominant ? Comment soutenir, renforcer et étendre ces expériences d’autogestion ?
Avec la participation de :
Delicia Millahual, ouvrière de Brukman, usine de textile autogérée en Argentine
Un travailleur de Scop-Ti (coopérative créé par les ex-travailleurs de Fralib), à confirmer
Natalia Hirtz, chercheuse au Gresea, auteure d’une thèse sur les entreprises récupérées en Argentine
Najar Lahouari, secrétaire général-adjoint à la MWB (Centrale des métallurgistes Wallonie-Bruxelles de la FGTB) et membre d’Acteurs des Temps Présents.
Le dimanche 11 octobre 2015, à 19h
A la Quincaillerie des Temps Présents, rue du Viaduc, 66 à 1050 Bruxelles
Pour les petites et les grandes faims, la projection sera accompagnée d’empanadas argentines