21 mars 2009. Une cinquantaine de personnes a boudé les joies de ce samedi ensoleillé pour, à l’appel d’Attac, du Collectif de solidarité contre l’exclusion, du Mouvement du 15 décembre et du Gresea, organiser un petit contre-sommet européen dans les locaux de la Setca (FGTB) à Bruxelles. Objectif : faire le point sur la "stratégie (européenne) de Lisbonne" et, donc, sur l’offensive sur le monde de travail. Le flexibiliser, le mettre à genou : génuflexion sociale. Des experts sont là pour décrypter la machinerie du rouleau compresseur, Isabelle Bruno (maître de conférences en sciences politiques à l’Université de Lille 2) et Jo Cottenier (Etudes marxistes), et les questions fusent de la salle, bien au fait des arcanes des politiques asociales européennes. Des syndicalistes prendront à leur tour la parole, Paul Lootens (FGTB) pour rappeler la nécessité de mobiliser à contre-courant et, dans le climat de crise et de peur de perdre son job, revendiquer, ici et maintenant, la réduction du temps de travail sans perte de salaire – et puis Bruno Baudson (CSC), embrayant sur le même thème, pour en appeler à l’unité syndicale. Beau contre-exemple, dit-il, que les chamailleries syndicales récentes autour des unités de production de Mittal-Arcelor en région liégeoise. Elles ont fait les choux gras de la presse – et fait silence sur les bénéfices de Mittal, 33 milliards de dollars sur les derniers 33 mois, 1 milliard par mois, mois après mois... La crise, ce n’est pas pour tout le monde, la crise, c’est aussi dans la tête. Ce sera l’occasion pour le Gresea de souligner que l’Organisation internationale du Travail
Organisation internationale du Travail
Ou OIT : Institution internationale, créée par le Traité de Versailles en 1919 et associée à l’ONU depuis 1946, dans le but de promouvoir l’amélioration des conditions de travail dans le monde. Les États qui la composent y sont représentés par des délégués gouvernementaux, mais également - et sur un pied d’égalité - par des représentants des travailleurs et des employeurs. Elle regroupe actuellement 183 États membres et fonctionne à partir d’un secrétariat appelé Bureau international du travail (BIT). Elle a établi des règles minimales de travail décent comprenant : élimination du travail forcé, suppression du labeur des enfants (en dessous de 12 ans), liberté des pratiques syndicales, non-discrimination à l’embauche et dans le travail… Mais elle dispose de peu de moyens pour faire respecter ce qu’elle décide.
(En anglais : International Labour Organization, ILO)
, qui fête cette année son 90e anniversaire, a adopté en 1919 la première de ses conventions fondamentales pour en appeler à une réduction collective de la durée du travail – l’OIT
OIT
Organisation internationale du Travail : Institution internationale, créée par le Traité de Versailles en 1919 et associée à l’ONU depuis 1946, dans le but de promouvoir l’amélioration des conditions de travail dans le monde. Les États qui la composent y sont représentés par des délégués gouvernementaux, mais également - et sur un pied d’égalité - par des représentants des travailleurs et des employeurs. Elle regroupe actuellement 183 États membres et fonctionne à partir d’un secrétariat appelé Bureau international du travail (BIT). Elle a établi des règles minimales de travail décent comprenant : élimination du travail forcé, suppression du labeur des enfants (en dessous de 12 ans), liberté des pratiques syndicales, non-discrimination à l’embauche et dans le travail… Mais elle dispose de peu de moyens pour faire respecter ce qu’elle décide.
(En anglais : International Labour Organization, ILO)
était alors déjà carrément "anti-Lisbonne" – et que tout reste encore à faire aujourd’hui.
(Les textes des interventions et des débats feront l’objet d’un rapport public diffusé prochainement..)