Début 2022, le groupe de distribution Mestdagh annonçait la fin de son partenariat avec Carrefour et son association avec un autre distributeur français : Intermarché. L’enseigne aux Mousquetaires ambitionne à terme de devenir le numéro 1 de la distribution en Wallonie. Focus sur Intermarché, un distributeur aux pratiques commerciales pour le moins agressives.
La revue Tchak ! s’adresse aux producteurs, aux artisans-transformateurs, aux consommateurs. Elle parle d’agriculture paysanne, d’agroécologie et des nouveaux modèles de production, de distribution et de consommation. Elle questionne les pratiques de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution. Elle adhère au code de déontologie de l’Association des journalistes professionnels.

Quelques repères pour commencer. D’abord le groupe Mestdagh. Il est l’un des plus anciens de la grande distribution belge. Fondé au début du XXe siècle, il compte une cinquantaine de supermarchés au début des années 1990, avant un accord de franchise avec Promodès en 1995, lui-même absorbé par Carrefour en 1997. En 2010, Carrefour restructure sa filiale belge et vend 16 magasins à Mestdagh, exploités sous le nom Carrefour Market-Mestdagh.
En 2020, Mestdagh signe un nouvel accord avec le géant français, pour dix ans, avant d’y mettre fin début 2022. Dans la foulée, Mestdagh annonce son rachat par Intermarché. Les 86 magasins exploités par Mestdagh passent sous l’enseigne "Intermarché by Mestdagh" au 1er janvier 2023.
Le 13° numéro de Tchak — La revue paysanne et citoyenne qui tranche (printemps 23) est en vente à partir du jeudi 16 mars.
À la une, notre dossier sur la certification bio : « Une machine à fric » :
- D’un côté, Olivier, artisan bio. De l’autre, Franck Brasseur, patron de Certisys. Au milieu, les plantureux bénéfices du numéro 1 de la certification bio. Un marché qui rapporte gros, en témoigne également la bonne santé financière des autres opérateurs de contrôle. Sur le terrain, la révolte gronde. Marre de jouer les cochons payeurs pour engraisser des multinationales alors que les petits acteurs du bio trinquent. Et vent d’espoir.
Également au sommaire de ce 13° numéro, trois enquêtes :
- Filière : Comment le Belgian Pork Group défend son bout de gras. En Belgique, les éleveurs porcins accumulent les pertes depuis plusieurs années. Mais leur détresse est solitaire. Le Belgian Pork Group, le plus grand réseau national d’abattage de porcs, a des soucis plus urgents : défendre sa place dans un marché international et verser des millions d’euros de dividendes. Récit d’un assujettissement ordinaire. Une enquête de Clémence Dumont.
- Aide
IDE
Investissement Direct à l’Étranger : Acquisition d’une entreprise ou création d’une filiale à l’étranger. Officiellement, lorsqu’une société achète 10% au moins d’une compagnie, on appelle cela un IDE (investissement direct à l’étranger). Lorsque c’est moins de 10%, c’est considéré comme un placement à l’étranger.
(en anglais : foreign direct investment) alimentaire : bien manger, c’est important pour l’estime de soi. Stigmatisation, difficulté d’accès, manque de choix et malbouffe… Si l’aide alimentaire reste encore aujourd’hui d’une nécessité absolue, elle pose de plus en plus question en matière d’accès à une alimentation de qualité. Tchak a rencontré une quinzaine de bénéficiaires. Ils et elles nous ont partagé leur quotidien et leur regard sur cette aide. Une enquête de Robin Lemoine.
- Agriculture urbaine : BIGH Farm, des millions pour du vent. Voici BIGH, la ferme urbaine qui a tout pour plaire. Nichée sur un toit en plein cœur de Bruxelles, elle serait pionnière en aquaponie et en économie circulaire, et donc un exemple à répliquer dans d’autres grandes villes européennes. Un modèle, aussi, pour Bruxelles-Capitale qui a mis la main à la poche. Une façade, surtout, en trompe-l’œil : aux commandes, une multinationale
Multinationale
Entreprise, généralement assez grande, qui opère et qui a des activités productives et commerciales dans plusieurs pays. Elle est composée habituellement d’une maison mère, où se trouve le siège social, et plusieurs filiales étrangères.
(en anglais : multinational) française et une entreprise virtuellement en faillite. Une enquête de Claire Lengrand.
Autres sujets au menu :
- Portrait : Olivier van den Kerckhove, une vie de terre en fils
- Décryptage : culture et agriculture, une pollinisation féconde
- Tour de plaine : les agriculteur·rice·s face au changement climatique
- Interview : « Les patrons de l’industrie alimentaire doivent se serrer la ceinture »
- Grand reportage : en Drôme, l’incroyable Ferme des Volonteux
- Regard : les pratiques commerciales agressives d’Intermarché
Enfin, 15 pages sur l’actualité des régions en matière de nouveaux producteurs et d’artisans-transformateurs, de création de coopératives et de magasins à la ferme, de luttes paysannes, etc.
Tchak explore les facettes d’une transition alimentaire solidaire, durable sur le plan écologique, innovante sur les plans politique, socio-économique, culturel, ou encore soucieuse de la santé publique. Elle questionne les pratiques de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution. Elle adhère au code de déontologie journalistique.
Pour commander ce numéro ou vous abonner, rendez-vous sur le site de Tchak !