Juin 2007. Deutsche Bahn, la compagnie de chemins de fer allemands, acquiert EWS, le plus important opérateur britannique de fret au chiffre d’affaires Chiffre d’affaires Montant total des ventes d’une firme sur les opérations concernant principalement les activités centrales de celle-ci (donc hors vente immobilière et financière pour des entreprises qui n’opèrent pas traditionnellement sur ces marchés).
(en anglais : revenues ou net sales)
de 770 millions d’euros, et Transfesa, une compagnie espagnole de fret et de logistique (chiffre d’affaires 2006 : 290 millions d’euros). Le porte-parole de Deutsche Bahn a, par ailleurs, révélé que la compagnie qui l’emploie ne comptait pas s’arrêter là. Est aussi visée la compagnie de fret hongroise Mav qui devrait être privatisée d’ici la fin de l’année. En faisant entrer EWS dans son giron, Deutsche Bahn contrôlera non seulement 70 % du fret en Grande-Bretagne mais deviendra également un acteur majeur en France en y faisant tourner 30 trains par jour. Keith Heller, le PDG de Deutsche Bahn, a, par ailleurs, réfuté les critiques de ses concurrents (privés) qui affirment que la politique de fusion Fusion Opération consistant à mettre ensemble deux firmes de sorte qu’elles n’en forment plus qu’une.
(en anglais : merger)
et d’acquisition de Deutsche Bahn doit beaucoup au gouvernement allemand qui subsidierait le développement de l’infrastructure de sa compagnie ferroviaire. Il a ainsi fait valoir que le rachat de Transfesa et de EWS avait été financé par la moitié du produit de la vente de la compagnie de ferries Scandlines Baltic qui avait rapporté à Deutsche Bahn 1,56 milliard d’euros. Monsieur Heller n’a toutefois pas révélé le montant exact consacré à l’achat de EWS et de Transfesa. Zone d’ombre ?

Source : Financial Times du 29 juin 2007