Qu’on la désigne transnationale, multinationale ou supranationale, la grande entreprise capitaliste moderne est sans doute le rejeton le plus élaboré et le plus puissant de la mondialisation.
Soumettant l’Etat au diktat de la compétitivité, du territoire, soumettant le monde du travail à des pratiques managériales visant la concurrence entre les salariés, les effets négatifs des activités des entreprises transnationales sont connus de tous.
Pourtant, peu de de citoyens au Nord comme au Sud disposent aujourd’hui des outils nécessaires à la mise en perspective des problèmes sociaux engendrés par l’internationalisation des chaînes d’approvisionnement.
L’entreprise transnationale, ce n’est pas tout à fait le monstre tentaculaire imaginé par Jean Van Hamme dans Largo Winch.
Ce n’est pas non plus l’acteur d’un développement économique soutenable porté par les disciples de l’économie néolibérale.
L’entreprise transnationale est avant toute chose une institution motrice de la mondialisation.
Bien à l’abri derrière nos marques fétiches, un discours bourré d’anglicismes et des stratégies financières et fiscales complexes, elle échappe trop souvent à une appropriation citoyenne.
Faire la transparence sur l’entreprise transnationale passe, avant toute chose, par un exercice d’éducation populaire visant à comprendre la place qu’occupe aujourd’hui cet acteur dans la vie de chacun de nous.
Avec notre collègue Bruno Bauraind et en partenariat avec le Gresea.
Qu’est-ce qu’une multinationale aujourd’hui ? Comment fonctionne-t-elle ? À l’heure des sociétés numériques, les puissantes multinationales se sont adaptées et accumulent encore plus de richesses. Quels rôles peuvent encore jouer l’État et les citoyens face aux oligarchies financières ? Peut-on réellement imaginer des alternatives dans ces interdépendances ?
Avec Lora Verheecke (Observatoire des multinationales), Bruno Bauraind (...)
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Ces derniers mois, la consultance a défrayé la chronique avec la révélation de contrats plantureux ayant notamment débouché sur des commissions d’enquête en France et au Canada.
On le sait, ces multinationales au pouvoir grandissant ne se contentent plus de « conseiller » les entreprises privées. Elles se sont désormais immiscées partout où réside une stratégie collective à définir, en jouant un rôle d’expert non seulement auprès des États, mais aussi de l’enseignement et du secteur associatif.
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