Dans quelques jours une manifestation pour le climat se tiendra à Bruxelles. Selon les organisateurs, elle sera « la plus grande mobilisation pour le climat jamais vue en Belgique ». Le 24e sommet pour le climat s’ouvrira le lendemain à Katowice en Pologne. Notre chercheur, Raf Custers, s’est rendu dans cette région pour sentir l’issue de la COP24 : marquera-t-elle, oui ou non, un changement décisif pour freiner le réchauffement climatique ? Ce travail de terrain s’inscrit dans la recherche du Gresea sur les matières premières. Nos travaux sur le charbon de la Colombie ont démontré que l’économie européenne se nourrit en grande partie de cette source d’énergie fossile. Il en va de même de la Pologne qui continue à en produire à grande échelle. Et pourtant ; la Pologne préside la COP24. Et veut laisser son empreinte sur cette prochaine conférence.

Début juin. Katowice connaît un été de plomb, l’un des plus torrides de son histoire. La ville va souffrir du changement climatique, comme une grande partie de l’Europe. Mais le climat n’est pas une priorité dans le sud de la Pologne. Celle-ci se situe plutôt au niveau de l’emploi dans les charbonnages et du smog des poêles à charbon. Pourtant, c’est ici, dans le chef-lieu de la Silésie et au cœur de la séculaire industrie charbonnière silésienne, qu’aura lieu, en décembre 2018, la COP24, la conférence qui devra mettre en œuvre l’accord de Paris sur le climat. La Pologne entend bien marquer cette conférence de son sceau. En bien ou en mal, le pays envoie des messages contradictoires à ce sujet.

Katowice a mené une importante activité de lobbyisme pour attirer chez elle la COP24. Elle a mis hors-jeu Gdansk, autre grande ville industrielle polonaise. « Attirer ici de grands évènements fait partie de notre stratégie », déclare le vice-maire Marius Skiba. Depuis que l’industrie lourde a déserté la ville, celle-ci se transforme en pôle d’attraction pour congrès et championnats sportifs , car Katowice veut attirer des visiteurs. [1]

Katowice espère que la conférence sur le climat la placera sur la carte du monde, comme ce fut le cas pour Kyoto. La ville dévoile tous ses atouts : facilité d’accès, capacité d’hébergement pour les 30.000 participants attendus au sommet, réseau très étendu de trams et de chemins de fer vicinaux, sans compter une zone événementielle. C’est là que se situe le Spodek (« la soucoupe volante »), une salle destinée aux congrès et championnats sportifs, flanquée de l’impressionnante salle de concert de l’orchestre symphonique de Silésie (sponsorisée de manière ostentatoire par le groupe énergétique Tauron) ainsi que du musée de la mine. Pendant le sommet sur le climat de décembre, les Nations Unies prendront temporairement le contrôle de la zone. La Pologne se réserve la présidence et la sécurité.

Devant le centre de congrès Spodek à Katowice

La Pologne a déjà hébergé à deux reprises le sommet sur le climat, avec la COP14 en 2008 à Poznan et la COP19 en 2013 à Varsovie. Les personnes présentes la dernière fois se souviennent que la Pologne avait alors joué sans vergogne la carte du charbon. Le gouvernement avait fait parrainer la conférence sur le climat par des entreprises multinationales. C’était une première. Parmi les sponsors figuraient quelques-uns des plus grands « criminels climatiques » tels qu’Alsthom, Arcelor-Mittal et BMW. [2] Et en collaboration avec la World Coal Association, le lobby Lobby Groupement créé dans le but de pouvoir influencer des décisions prises habituellement par les pouvoirs publics au profit d’intérêts particuliers et généralement privés. La plupart des lobbies sont mis en place à l’initiative des grandes firmes et des secteurs industriels.
(en anglais : lobby)
mondial du charbon, le gouvernement avait organisé le sommet international du charbon et du climat, juste à côté et au même moment que le sommet sur le climat. Le sommet du charbon a engendré le Communiqué de Varsovie, où ce combustible y était décrit comme indispensable, entre autres pour garantir une énergie durable à des milliards de pauvres, et réclamait ouvertement plus de « charbon propre ».

En sera-t-il autrement cette fois-ci ? Les pouvoirs locaux, dont le maire de Myslowice, Edward Lasok, et les activistes sont sceptiques. La ville est à 20 minutes de Katowice en omnibus. Myslowice est coincée entre deux mines de charbon souterraines en activité : Tauron-Sobieski à l’est et PGG-Wesola à l’ouest. Cela crée un énorme dilemme. En effet, les deux mines n’ont pas l’intention de cesser leurs activités, au contraire, elles appliquent une méthode agressive : quand la veine est épuisée, elles dynamitent les galeries. Cela leur coûte moins cher. Mais cette technique provoque de sérieux dégâts en surface , comme des affaissements de routes et des maisons fissurées. Même les nouvelles maisons craquellent sous l’effet de la surexploitation du sous-sol. D’une part, cette pratique inquiète les habitants de Myslowice. D’autre part, la commune prélève des taxes sur les activités minières et en tire des revenus. De plus, deux mineurs sur trois sont originaires de la région. Tout le monde a un mineur dans la famille. Edward Lasok se trouve devant un dilemme. Comment concilier cette aspiration et les charges sociales ? Le maire reste prudent à l’égard des compagnies minières, d’autant plus que l’État polonais en est propriétaire (PGG) ou copropriétaire (Tauron). Et on ne se confronte pas à l’État (comprenez : le gouvernement).

La situation n’est pas différente à Imielin, un peu plus au sud que Myslowice. Attirées par la verdure et les bonnes communications avec Katowice, quelques dizaines de jeunes familles s’installent chaque année dans ce village de 9.000 habitants. Imielin pourrait être une cité-dortoir idéale. Mais ici aussi, les éboulements dans les galeries de mines fissurent maisons et immeubles. La petite école à côté de la salle des sports était à peine ouverte que des fissures se formaient déjà dans l’enduit. Il n’y a pas grand-chose à faire contre la « force majeure », dit Przemek Zdziechiewicz du comité vert local. Pourtant la population n’est pas résignée. L’assistance est nombreuse aux assemblées citoyennes. Et les administrations communales les soutiennent. Myslowice a adopté un mémorandum contre l’expansion des mines sous son territoire. Mais les compagnies minières poursuivent leur expansion.

 Pour faire diversion : le plan anti-smog

La Pologne a été et reste un pays charbonnier - la moitié de l’énergie provient du charbon et du lignite (contre environ 10% d’énergie renouvelable, biomasse comprise). [3] Avec le parti Prawo i Sprawiedliwość (PiS, Droit et justice) au pouvoir, ce mix énergétique ne changera pas. La Première ministre polonaise Beata Szydło, fille d’un mineur de Silésie, a inauguré, en août 2017 un Salon international de l’industrie minière à Katowice, par un message positif, « la Pologne opte pour un approvisionnement énergétique basé sur un mix garanti de combustibles où le charbon et le lignite occupent une place de choix ». Wolfgang Cieslik, du lobby Euracoal avait conforté ces propos. La Pologne doit moderniser ses centrales à charbon plutôt que de passer à du gaz importé, selon Cieslik. « Le passage à l’énergie renouvelable n’est pas encore une option », avait ajouté Cieslik. [4]

Sous la pression de son parti, Beata Szydlo a transmis, en décembre 2017, ses fonctions de Première ministre au ministre des Finances Mateusz Morawiecki. Ce dernier serait plus modéré, y compris à l’égard de l’Europe de l’Ouest. Mais « coal is core » a déclaré sans équivoque Morawiecki dans son discours inaugural, « coal is the core of our power generation, we cannot and we do not want to give it up » c’est-à-dire : la Pologne ne peut et ne veut pas renoncer au charbon pour la génération d’électricité. [5] Grâce à l’approvisionnement énergétique garanti, a ajouté le nouveau Premier ministre, « nous utilisons les matières premières auxquelles la situation de notre pays nous donne accès. C’est une condition de notre souveraineté ». À long terme, l’énergie nucléaire viendra s’y ajouter ainsi que des « sources d’énergie alternatives », sans plus de précision.

Monument patriotique à Katowice

Le parti PiS de Morawiecki pratique la Realpolitik. La Pologne veut se libérer des fournitures énergétiques venues de Russie, entre autres parce que ses dirigeants éprouvent une aversion viscérale à l’égard de tout ce qui évoque le communisme Communisme Système économique et sociétal fondé sur la disparition des classes sociales et sur le partage des biens et des services en fonction des besoins de chacun.
(en anglais : communism)
. Pendant ce temps, la Pologne conclut des contrats avec des entreprises américaines qui fournissent du gaz dont une partie est utilisée en Pologne et une autre est revendue aux pays voisins. Dans ce contexte, le gouvernement ne lâche pas le charbon, qu’il considère comme une bénédiction. Même s’il est aussi conscient des effets pervers de cette ressource.

Durant une grande partie de l’année, le smog flotte sur les villes polonaises. La poussière et la suie des cheminées étouffent la population. Lors de son entrée en fonction, le Premier ministre Morawiecki en a dressé un tableau sinistre. « La fumée dégagée par la combustion de déchets dans les poêles stagne, elle remplit nos poumons et les poumons de nos enfants », a déclaré le Premier ministre, raison pour laquelle, chaque année, près de 50.000 Polonais meurent prématurément. Le gouvernement de Morawiecki a donc lancé un plan d’action au début 2018. Ce plan est axé sur les plus pauvres, car le smog est un symptôme de misère énergétique. Beaucoup de ménages n’ont pas de bons poêles (80% sont archaïques) ni de quoi se payer un bon combustible. Les gens brûlent du mauvais charbon et tout ce qu’ils trouvent pour se chauffer. Il fallait donc intervenir d’urgence. Le plan d’action de Varsovie respectait une exigence des négociants en charbon. Ces derniers ont récolté 18.000 signatures dans une pétition « contre le smog et pour le charbon », un bon charbon bien entendu, dans les poêles. Mais quel est l’objectif de la campagne gouvernementale ?

Dans un parc technologique des environs de Katowice, Patrick Bialas mène une recherche sur le smog. Il anime aussi dans la région les initiatives citoyennes en faveur d’une transition énergétique raisonnée. Pour lui, le plan d’action anti-smog détourne l’attention du nœud de l’affaire. Bialas reconnaît que le smog provient en grande partie des ménages et de leurs poêles. « Mauvais poêles, mauvaise combustion, rendement trop bas, cheminées trop basses », résume-t-il. L’idée est de réduire l’importance de ces petites unités de combustion et de mettre de grandes centrales en service. Malheureusement, dit Bialas, ces grandes centrales dégagent moins de particules mais « elles émettent plus de gaz à effet de serre que les poêles domestiques. Le résultat donne lieu à davantage d’émissions néfastes pour le climat ».

 Une transition sans turbulences

Des observateurs critiques n’y voient que de la duplicité. Le gouvernement polonais mène une action contre le smog parce que c’est un thème sensible pour l’opinion publique. En même temps, il plaide pour des investissements qui augmenteront la compétitivité de l’industrie charbonnière. De nouvelles mines de lignite à ciel ouvert apparaissent et ce combustible alimentera principalement la centrale électrique de Bolgatow. Selon Joanna Flisowska du Climate Action Network, Bolgatow est le plus gros contrevenant climatique d’Europe et cette centrale « continuera à fonctionner même après 2040 ». Flisowska en impute une part de la responsabilité aux institutions européennes. Ces dernières permettent à l’État polonais de continuer à subsidier des centrales électriques au charbon ou au lignite. La Pologne injecte des milliards dans ce parc de production via le mécanisme de capacité. Un mécanisme qui incite les électriciens à maintenir un supplément de capacité afin de faire face aux pics de demande d’électricité. Au sein de l’Union européenne Union Européenne Ou UE : Organisation politique régionale issue du traité de Maastricht (Pays-Bas) en février 1992 et entré en vigueur en novembre 1993. Elle repose sur trois piliers : les fondements socio-économiques instituant les Communautés européennes et existant depuis 1957 ; les nouveaux dispositifs relatifs à la politique étrangère et de sécurité commune ; la coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures. L’Union compte actuellement 27 membres : Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas (1957), Danemark, Irlande, Royaume-Uni (1973), Grèce (1981), Espagne, Portugal (1986), Autriche, Finlande, Suède (1995), Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie (2004), Bulgarie, Roumanie (2007).
(En anglais : European Union)
, c’est la Pologne qui octroie la majeure partie de ces subsides. Leur coût est répercuté sur les particuliers. C’est ainsi qu’on maintient même en vie des centrales délabrées. En analysant les données du gestionnaire de réseau polonais, Joanna Flisowska constate que les exploitants de centrales à charbon et à gaz en sont les plus grands bénéficiaires. Ce n’est pas conforme à la directive qui prévoit la sortie du charbon d’ici 2030. Ce n’est pas non plus conforme aux normes environnementales européennes. Pourtant, la Commission européenne laisse faire.

« Il faut de la stabilité, pas du désordre ». C’est cette devise qui guide pratiquement tous les décideurs en matière énergétique. La Pologne en profite. Un sondage européen a attribué un score élevé à la Pologne parce que la transition énergétique y progresse sans agitation sociale. « Il suffit de regarder Katowice », dit Marius Skiba, le vice-maire ; « chez nous, il reste peut-être encore 1.000 personnes qui travaillent dans les domaines en transition, mais elles sont bien plus nombreuses dans l’innovation. Et à peine 3% de nos habitants sont sans travail. Nous montrons comment transformer sans troubles sociaux. Ce processus est inexorable, la Silésie est prête ». Mais la Silésie est encore très attachée au charbon et, une fois encore, la transformation doit s’opérer en douceur. Les charbonnages ne peuvent pas fermer en une fois, « c’est un fait ». Skiba ajoute : « Le charbon en soi n’est pas que mauvais. Tout dépend de sa gestion responsable ou de son utilisation conviviale ». Katowice s’affiche ainsi comme un endroit cool.

Mais au-delà des limites de la commune, dans la Bytom voisine, et surtout au niveau national, on observe cette transition énergétique. Bytom a été violemment touchée dans les années 1990, quand la Pologne y a fermé des charbonnages. Bytom, jadis cœur majestueux de la Haute-Silésie qui regardait avec dédain les parvenus de Katowice, est tombée en déclin et est maintenant à la traîne. Katowice devient un pôle de croissance Croissance Augmentation du produit intérieur brut (PIB) et de la production.
(en anglais : growth)
post-industrielle tandis que Bytom reste prisonnière de son passé minier. Quand cette monoculture s’est arrêtée, la ville s’est effondrée. Et il n’y avait pas de filet de sécurité. Bytom est désormais tristement célèbre pour ses hooligans, la drogue, la vodka, la violence urbaine, les émeutes les plus brutales en Pologne ces dernières années. Ceux qui le peuvent s’en vont ; les autres demeurent dans le délabrement.

« Les politiciens ont peur de penser à long terme », estime Patrick Bialas, entre autres pour éviter un chaos tel qu’à Bytom. La Pologne porte actuellement assistance à l’industrie charbonnière, mais n’a pas de plan national d’énergie. Il est stupide d’ouvrir une nouvelle mine de charbon, estime Bialas, du point de vue économique et social, et dans une perspective environnementale. C’est pourtant ce qui se passe. « En voici un autre exemple », dit Patrick Bialas, « Katowice a récemment annoncé qu’elle avait conclu un mémorandum avec le plus gros producteur de charbon du pays en vue de former à nouveau des techniciens pour les mines ». Ces derniers trouveront d’ailleurs du travail, dans les mines existantes et dans les nouvelles. Car au sud-ouest de Katowice, le groupe allemand HMS Bergbau prospecte du charbon. Le groupe dit avoir découvert à Orzesze un gisement de 2,2 milliards de tonnes de charbon qui ne demande qu’à être exploité. Le slogan de Bergbau : « le charbon facilite la vie ».

 Le contre-courant

L’establishment politico-économique de Pologne se cramponne au charbon. Ce sera sa règle de base, lors du sommet sur le climat de la COP24. S’il obtient ce qu’il désire, une Déclaration de Katowice sur le climat, par exemple, cette règle y sera reprise. La pression de la base pour réduire la part du charbon dans le mix énergétique est trop faible pour que l’establishment en tienne compte. En août encore, les syndicats polonais se sont rangés derrière la politique gouvernementale : « chaque pays doit pouvoir utiliser le combustible présent sur son territoire », pouvait-on lire dans leur déclaration, et plus fort encore : « la politique climatique ne peut pas faire obstacle au développement industriel en poussant un pays à la dépense et en diminuant sa compétitivité ». [6]

D’après Patrick Bialas, le mouvement écologiste polonais est encore en train de s’organiser. Il fait un travail ingrat, il va à contre-courant d’un discours nationaliste qui s’identifie à l’histoire héroïque des mineurs. Si les groupes locaux mobilisent des gens, ils ne se déclarent pas radicalement anti charbon, pour ne choquer personne. Patrick Bialas a créé le réseau Climate Speakers qui informe aussi largement que possible. Mais le noyau dur ne compte que 14 volontaires, pour une population de 4 millions de personnes dans le Grand Katowice. « Tout le monde est prêt à changer, nous le sentons lors de nos soirées-débat », assure Bialas, « les citoyens, les scientifiques, les entreprises. Le seul groupe qui ne soit pas prêt à changer, ce sont les politiciens, du niveau local au niveau national. C’est pourquoi je redoute la COP24 de Katowice ».

Et même si des activistes du climat se rassemblent sur le site de la COP24, la Pologne les attend avec un arsenal de mesures d’exception. Une loi spéciale interdisant les manifestations spontanées a été promulguée pour l’occasion. La police et les services de renseignement ont reçu des compétences élargies pour espionner le mouvement pour le climat. Les étrangers peuvent également être visés. Et la loi restera en vigueur quelque temps encore après le sommet sur le climat.

Ce travail de terrain a été réalisé en mai et juin 2018 grâce au soutien du Fonds Pascal Decroos et du Gresea.

Traduit du néerlandais par Geneviève Prumont

 


Pour citer cet article :

Raf Custers, "La Pologne accueille la COP24 à Katowice et produit du charbon à grande échelle…" novembre 2018, texte disponible à l’adresse :
[http://www.gresea.be/La-Pologne-accueille-la-COP24-a-Katowice-et-produit-du-charbon-a-grande-echelle]

Notes

[1Les entretiens avec les acteurs locaux ont eu lieu fin mai-début juin 2018 à Katowice.

[2The COP19 Guide to Corporate Lobbying. Climate crooks and the Polish government’s partners in crime{}, Corporate Europe Observatory et Transnational Institute, octobre 2013.

[3Le mix énergétique polonais en 2015 : charbon 37%, lignite 14% (=51%), pétrole 24%, gaz 14%, nucléaire 0%, biomasse 9%, éolien 1% ; hydraulique 1% ; solaire 0%, autre 0% (=11%) source : schéma d’Irek à Imielin, https://wysokienapiecie.pl/1698-polska-powinna-dywersyfikowac-miks-energetyczny/

[4Euracoal, Annual-Report-2017-rev09{}. Le lobby européen Euracoal est aussi le porte-parole du charbon polonais, puisque son président provient de la plus grosse entreprise minière de Pologne, PGG, et son vice-président, du groupe énergétique PGE (contrôlé à 57,4% par l’État polonais).

[5Policy statement by Prime Minister Mateusz Morawiecki - stenographic record,{} The Sejm, 12 décembre 2017.

[6The Statement of the Trade Unions Forum (Forum ZZ), The Independent and Self-Governing Trade Union Solidarność (NSZZ “Solidarność“) and The All-Poland Alliance of Trade Unions (OPZZ) on their climate change and energy conservation policies which will be presented at COP24 in Katowice{}, est en ligne ici : https://www.precop24.eu/en/conference/katowice/statements-on-cop24/the-statemet-of-the-trade-unions/