Sur les 48 États de l’Afrique subsaharienne, 33 sont dans le rouge. Balance commerciale
Balance commerciale
C’est le solde entre les exportations de marchandises qui constituent une rentrée d’argent (de devises étrangères) et les importations qui représentent une sortie d’argent. C’est pourquoi on parle d’excédent ou de déficit commercial si les exportations rapportent davantage ou non que les importations.
(en anglais : balance of trade).
négative. Ils importent plus que ce qu’ils exportent. C’est ce qui ressort de l’atlas publié par le magazine Africa24 qui, pays par pays, dresse un tableau de l’Afrique 2012. On a là un bon indicateur de l’état de dépendance de bon nombre de pays africains. La République démocratique du Congo, par exemple, "champion" toute catégorie : elle importe neuf fois plus qu’elle n’exporte, et l’ardoise (le déficit commercial) se chiffre à plus de 76 milliards d’euros. Seize autres États, dont le Sénégal, la Gambie, l’Éthiopie, le Kenya, le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda sont dans le cas d’une balance commerciale où les importations pèsent plus du double des exportations. Cela laisse peu de marge de manœuvre pour les capacités "d’appropriation" nationales et autres crécelles dont on affuble aujourd’hui l’idéal d’autodétermination, principe fondateur du concert des nations. Prise en bloc, l’Afrique subsaharienne affiche un déficit commercial de quelque dix milliards d’euros (à comparer avec les quelque 33 milliards d’euros versés en 2010 au titre "d’aides" au développement : près d’un tiers pour se payer des marchandises importées des pays "donateurs" ?). L’Afrique du Nord, printemps arabe ou non, ce n’est guère mieux : déficit commercial de près de 9 milliards d’euros avec, comme "champions" ici, l’Egypte (déficit de 20 milliards d’euros) et le Maroc (moins 15 milliards). Place Tahir, il reste du boulot...
"Guide économique 2013 du continent", Africa24, n°8, novembre 2012 / janvier 2013, 197 pages, 6,2 euros.