La députée UMP Nathalie Koszciusko-Morizet (France) a déposé une proposition de loi visant à interdire les "enchères inversées" en matière d’offres d’emploi. La pratique, qui consiste pour les entreprises à fixer un prix maximal (pour un marchandise
Marchandise
Tout bien ou service qui peut être acheté et vendu (sur un marché).
(en anglais : commodity ou good)
, un service
Service
Fourniture d’un bien immatériel, avantage ou satisfaction d’un besoin, fourni par un prestataire (entreprise ou l’État) au public. Il s’oppose au terme de bien, qui désigne un produit matériel échangeable.
(en anglais : service)
mais aussi pour un salaire) sur lesquels les candidats enchérissent ensuite à la baisse (via Internet), a pris son essor en Allemagne. (Voir le site www.jobdumping.de). La méthode a franchi la frontière et, via le site www.jobdealer.net, les demandeurs d’emploi français ont, depuis lors, la joie infinie de se vendre, eux aussi, à des prix "cassés" sur le marché
Marché
Lieu parfois fictif où se rencontrent une offre (pour vendre) et une demande (pour acheter) pour un bien, un service, un actif, un titre, une monnaie, etc. ; un marché financier porte sur l’achat et la vente de titres ou d’actifs financiers.
(en anglais : market)
du travail. Pas en-dessous du smic (salaire minimum français), tout de même, qui constitue le seul "prix plancher" légal - chose que rappelle d’ailleurs le site "jobdealer" par voie d’avertissement : "si le pays de l’annonce est la France vous serez obligé de proposer au minimum le smic". Dure, la vie, pour les employeurs. Et plus dure encore si la proposition de loi Koszciusko-Morizet passe la rampe à l’Assemblée nationale.
Source : La Tribune, 25 janvier 2006.