Le ministre de l’Économie Marc Verwilghen a demandé au Conseil à la concurrence d’ouvrir une enquête sur Inbev concernant un éventuel abus de position dominante dans le secteur brassicole. La demande fait suite à question parlementaire de David Geerts, député SP.A et, dans la vie professionnelle... patron de café. Inbev a 57 % du marché du secteur des brasseries et, lorsqu’on sait que son concurrent direct Alken-Maes en a 16 %, on peut presque parler d’un quasi-monopole : les deux sociétés totalisent presque trois quart du marché à elles deux. Il y a déjà longtemps que de petits brasseurs ainsi que des commerçants indépendants en bière se plaignent de la pression exercée par les deux brasseries, qui s’effectue d’une part par des contrats d’exclusivité avec des cafés et d’autre part, par le rachat d’autres entreprises travaillant dans le même secteur. Le premier motif de l’initiative du ministre est la hausse du prix qu’Inbev a imposée sur ses produits au début d’avril 2006. Il s’agit déjà de la deuxième hausse intervenue en un an de temps. Selon Geerts, "Inbev invoque la hausse du prix des matières premières, alors que son rapport annuel montre qu’elle s’était couverte vis-à-vis de ces augmentations de prix."

Source : DeMorgen 19 avril 2006.