Début juillet 2012, la transnationale Transnationale Entreprise, généralement assez grande, qui opère et qui a des activités productives et commerciales dans plusieurs pays. Elle est composée habituellement d’une maison mère, où se trouve le siège social, et plusieurs filiales étrangères.
(en anglais : transanational)
pharmaceutique a accepté de payer 3 milliards de dollars aux autorités de régulation états-uniennes. Une somme record, note la presse. Et une issue assez classique dans l’évolution du droit Outre-atlantique : la plupart des poursuites judiciaires mues par l’État se terminent par un arrangement "à l’amiable" hors des tribunaux. Verser de bon cœur trois milliards donne une vague idée du pétrin dans lequel GSK s’est fourré. En cause : une politique plutôt douteuse de promotion auprès du corps médical dans le but de vendre des médicaments sans égard pour la santé des patients. Par exemple en prônant la prescription aux adolescents d’antidépresseurs qui ne leur sont pas destinés et qui risquent de susciter chez eux des envies de suicide. Par exemple en offrant des pots-de-vin aux infirmières et docteurs complaisants. Les documents réunis par la justice témoignent ainsi chez GSK d’une culture d’entreprise plus attachée aux résultats commerciaux qu’à l’éthique et à la sécurité des patients. Le piquant de l’affaire est que cette dérive avait été à l’origine dénoncée par un délégué médical, membre du personnel. L’enquête interne qui s’ensuivit a conduit au licenciement de l’impertinent. Entre-temps, sous la pression de l’enquête des autorités, la direction de GSK USA a aussi été virée, mais ils ont tous retrouvé un boulot de prestige conforme à leur savoir-faire commercial. Ainsi va le monde.

Source : Financial Times, 4 juillet 2012.