En ce 1er septembre, nous refusons de rentrer comme avant. Nous voulons sortir partout et, surtout, nous mobiliser pour que le monde de demain ne soit pas une version cauchemardesque du monde d’avant le Covid !

Nous refusons que les plus pauvres, les femmes, les personnes précarisées et les travailleur•euses paient le prix de la crise. Nous refusons d’abandonner le combat pour sauver notre planète. Nous refusons que la démocratie et les libertés restent confinées. Nous avons besoin, en urgence, d’un tournant écologique et social. Et, pour cela, nous reprenons notre droit de nous réunir, d’agir collectivement et de manifester, sans lequel il n’y a pas de démocratie.

Nous refusons que la manifestation pour la santé et pour la sécurité sociale, prévue le 13 septembre à Bruxelles, soit interdite par le bourgmestre de Bruxelles alors que, au moment où est prise cette décision, les rues commerçantes de la ville ne désemplissent pas, les stades de foot s’apprêtent à accueillir à nouveau des centaines de supporter•trices et que de très nombreux travailleur•euses doivent s’exposer à des contacts quotidiens au travail et dans les transports !

C’est pourquoi nous soutenons les initiatives symboliques de tous ceux et celles qui ce 1er septembre refusent le retour à l’anormal.

C’est pourquoi nous appelons les forces sociales qui le peuvent à rejoindre la manifestation du 13 septembre à Bruxelles .

C’est pourquoi nous soutiendrons activement les mobilisations pour le climat qui seront organisées en septembre et en octobre .

C’est pourquoi, nous nous mobiliserons tous ensemble, à Bruxelles et à Namur, le 17 octobre pour rendre visible les invisibles, pour lutter contre la pauvreté et les inégalités , et démontrer à l’ensemble de la population et de la classe politique que construire ensemble une politique de rupture écologique est aussi un gage d’une société plus démocratique et plus égalitaire.

Pour concrétiser une autre politique, au service de la population et respectueuse de nos écosystèmes, il n’y a pas d’autres solutions que de construire un puissant mouvement social et écologique, capable de gagner un rapport de force favorable. Si on n’y arrive pas, le scénario est connu et déjà en cours : socialisation des pertes via des « sauvetages » de grandes entreprises, licenciements massifs, nouvelles mesures d’austérité, pressions pour augmenter le rythme des privatisations, attaques supplémentaires sur les droits sociaux et la sécurité sociale, reprise de la course à la croissance et à la compétitivité, augmentation des inégalités et de la précarité, poursuite de la destruction des écosystèmes…

C’est pour éviter ce retour à l’anormal, pour faire bouillir par le fond la marmite du mouvement social et écologique que Faire Front s’est constitué, autour de 4 revendications transversales . Il rassemble déjà plus d’une centaine d’organisations et de collectifs, et de très nombreux citoyen•nes. (www.fairefront.be)

En ce 1er septembre, nous appelons toutes les forces sociales et tou.te.s les citoyen.ne.s à nous rejoindre, à partager et discuter nos revendications, à agir et surtout, à ne pas laisser confiner leur colère, ni leurs espoirs : faites-les vivre dans votre entourage, votre entreprise, vos organisations, et dans les rues.
Faire Front