Par l’entremise de son chercheur Henri Houben, le Gresea publie au Crisp, une étude sur l’histoire du secteur automobile en Belgique. L’auteur revient également sur la période récente marquée par des restructurations d’ampleur. Il propose enfin des pistes pour l’avenir.

Depuis une vingtaine d’années, l’industrie automobile belge ne semble plus vivre qu’au fil des restructurations et des fermetures d’entreprises : Renault à Vilvorde, Volkswagen à Forest, Opel à Anvers, Ford à Genk, etc. Il est loin le temps où la Belgique pouvait s’enorgueillir d’occuper le premier rang mondial quant au nombre de véhicules assemblés par habitant. Aujourd’hui, elle ne compte plus que quelques sites de montage, tels ceux d’Audi à Forest et de Volvo à Gand. Le nombre de voitures qui sortent des usines belges est actuellement de quelque 500 000, alors qu’il dépassait encore le million en 2002. Quant à celui des travailleurs employés dans ce secteur, il a lui aussi diminué de moitié durant le même laps de temps. Et les perspectives d’avenir n’annoncent nullement un renversement de la tendance.

La présente étude s’attelle à mettre au jour les causes de ce constant déclin de l’assemblage automobile en Belgique. Pour cela, il replace la problématique dans sa profondeur historique, en se concentrant essentiellement sur les années 1995-2015. Cette chronologie permet de saisir les temps forts et les éléments structurels, tels que la crise financière et économique, les évolutions du marché Marché Lieu parfois fictif où se rencontrent une offre (pour vendre) et une demande (pour acheter) pour un bien, un service, un actif, un titre, une monnaie, etc. ; un marché financier porte sur l’achat et la vente de titres ou d’actifs financiers.
(en anglais : market)
ou les stratégies des multinationales. Comprendre la situation belge impose en effet de la replacer dans son contexte mondial.

Houben propose quelques pistes de réflexion quant à l’avenir de l’industrie automobile en Belgique. Il interroge le rôle des principaux acteurs : investisseurs, constructeurs, Union européenne Union Européenne Ou UE : Organisation politique régionale issue du traité de Maastricht (Pays-Bas) en février 1992 et entré en vigueur en novembre 1993. Elle repose sur trois piliers : les fondements socio-économiques instituant les Communautés européennes et existant depuis 1957 ; les nouveaux dispositifs relatifs à la politique étrangère et de sécurité commune ; la coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures. L’Union compte actuellement 27 membres : Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas (1957), Danemark, Irlande, Royaume-Uni (1973), Grèce (1981), Espagne, Portugal (1986), Autriche, Finlande, Suède (1995), Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie (2004), Bulgarie, Roumanie (2007).
(En anglais : European Union)
, État belge, Régions et syndicats. En particulier, il questionne l’idéologie dominante, selon laquelle les pouvoirs publics n’ont pas à intervenir pour contrer les décisions des multinationales, même lorsqu’elles contribuent à délaisser des outils de production ou à supprimer des emplois.

 


Pour citer cet article :

Henri Houben, Etude du Gresea : "les restructurations dans l’industrie automobile en Belgique", Gresea, mai 2016, texte disponible à l’adresse :
[https://gresea.be/analyses/publications/article/etude-du-gresea-les-restructurations-dans-l-industrie-automobile-en-belgique]


Pour commander cette étude : [http://www.crisp.be/librairie/catalogue/1905-restructurations-industrie-automobile-belgique.html]

Courrier hebdomadaire n° 2295-2296, par H. Houben, 71 p., 2016

Disponible au prix de 12,40 € (hors frais de port)

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