Le mariage d’Alcatel (France) et de la firme américaine Lucent ouvre, comme dans la plupart des grandes manœuvres de fusion Fusion Opération consistant à mettre ensemble deux firmes de sorte qu’elles n’en forment plus qu’une.
(en anglais : merger)
-acquisition, des perspectives d’économie d’échelle. C’est une des raisons de ces opérations. Fusion des capitaux ne veut pas dire fusion des travailleurs, que du contraire. Eux, c’est plutôt la défénestration. Classique. Ce qui est nouveau, dans le cas d’Alcatel-Lucent, comme le relève Eric Schiets (Setca), c’est que la charrette soit annoncée avec une telle rapidité, presque au lendemain de la fusion : 10 % du personnel composant le nouveau groupe (8.800 travailleurs), devraient perdre leur emploi. En Belgique aussi, où Alcatel compte quelque 2.200 travailleurs belges ? "Ce serait un miracle si on ne touche pas aux implantations belges," dit Schiets. Selon la direction d’Alcatel Bell, à Anvers, il s’agit d’un des six centres de recherche et développement et il ne devrait pas souffrir de cette restructuration. Les syndicats rappellent néanmoins que Lucent possède aux Etats-Unis un important département R & D et qu’un clash entre les deux centres n’est pas à exclure. Craintes également pour la succursale de Geel (production de modems ADSL). Affaire à suivre.

Source : De Morgen 4 avril 2006.