Les prix alimentaires ont été l’un des moteurs de l’inflation Inflation Terme devenu synonyme d’une augmentation globale de prix des biens et des services de consommation. Elle est poussée par une création monétaire qui dépasse ce que la production réelle est capable d’absorber.
(en anglais : inflation)
des mois écoulés. Au passage à la caisse, les prix avaient cru de 17% en moyenne sur un an pour le consommateur belge. Mais à qui a profité cette brutale hausse des prix ? Voici quelques éléments de réponses.

La revue Tchak ! s’adresse aux producteurs, aux artisans-transformateurs, aux consommateurs. Elle parle d’agriculture paysanne, d’agroécologie et des nouveaux modèles de production, de distribution et de consommation. Elle questionne les pratiques de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution. Elle adhère au code de déontologie de l’Association des journalistes professionnels.

L’inflation Inflation Terme devenu synonyme d’une augmentation globale de prix des biens et des services de consommation. Elle est poussée par une création monétaire qui dépasse ce que la production réelle est capable d’absorber.
(en anglais : inflation)
observée en Belgique en 2022-23 est la plus forte depuis le choc pétrolier de 1973. L’explosion des prix de l’énergie a tiré l’ensemble des prix à la hausse. Le déclenchement du conflit en Ukraine et la réduction de l’approvisionnement en gaz russe, premier fournisseur de l’UE UE Ou Union Européenne : Organisation politique régionale issue du traité de Maastricht (Pays-Bas) en février 1992 et entré en vigueur en novembre 1993. Elle repose sur trois piliers : les fondements socio-économiques instituant les Communautés européennes et existant depuis 1957 ; les nouveaux dispositifs relatifs à la politique étrangère et de sécurité commune ; la coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures. L’Union compte actuellement 27 membres : Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas (1957), Danemark, Irlande, Royaume-Uni (1973), Grèce (1981), Espagne, Portugal (1986), Autriche, Finlande, Suède (1995), Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie (2004), Bulgarie, Roumanie (2007).
(En anglais : European Union)
avant 2022, explique pour partie l’inflation, de même que la faiblesse des politiques énergétiques menées ces dernières décennies, tant en Belgique qu’en Europe.

 En 2023, l’inflation tirée par l’alimentaire

Si l’inflation a pour origine la hausse des prix de l’énergie jusque fin 2022, les produits alimentaires ont été le principal moteur de l’inflation depuis le début de 2023. C’est ce que nous explique Statbel, l’office belge de statistique, fin mars 2023 [1].
[...]

Pour lire la suite, rendez-vous sur Tchak !

 À la une, notre dossier « Agriculture 4.0 : droit dans la matrice » :

1. Les technologies numériques nous rendent la vie plus confortable, c’est l’une de leurs promesses. Mais qu’en est-il dans les fermes ? Elles aussi sont aujourd’hui plus connectées et informatisées qu’hier.

2. En élevage laitier, le robot de traite s’impose en Wallonie. Les équipementiers promettent un gain de temps, de productivité Productivité Rapport entre la quantité produite et les ressources utilisées pour ce faire. En général, on calcule a priori une productivité du travail, qui est le rapport entre soit de la quantité produite, soit de la valeur ajoutée réelle (hors inflation) et le nombre de personnes nécessaires pour cette production (ou le nombre d’heures de travail prestées). Par ailleurs, on calcule aussi une productivité du capital ou une productivité globale des facteurs (travail et capital ensemble, sans que cela soit spécifique à l’un ou à l’autre). Mais c’est très confus pour savoir ce que cela veut dire concrètement. Pour les marxistes, par contre, on distingue la productivité du travail, qui est hausse de la production à travers des moyens techniques (machines plus performantes, meilleure organisation du travail, etc.), et l’intensification du travail, qui exige une dépense de force humaine supplémentaire (accélération des rythmes de travail, suppression des temps morts, etc.).
(en anglais : productivity)
et une réduction de la pénibilité physique. Mais ils oublient de dire qu’une potentielle perte de savoirs se profile, que la charge mentale explose en même temps que les coûts de maintenance, qu’un risque d’agrandissement forcé et de standardisation des animaux existe.

3. Le Big Data agricole s’annonce, avec son armada de capteurs, d’écrans et de robots connectés. La promesse d’une matrice où le contrôle, la traçabilité et l’interopérabilité permettront de soigner les terres, de multiplier les rendements, de lier l’offre et la demande en temps réel. Un nouvel eldorado pour les startups, les multinationales de l’agroalimentaire et les géants du web.

4. Cette digitalisation n’est pas souvent questionnée, tant la marche vers le progrès semble se faire à sens unique. Dans cette enquête, nous portons un regard volontairement critique sur la place des nouvelles technologies en agriculture. Non pas pour se positionner contre, mais bien pour tenter de comprendre les enjeux du numérique pour l’environnement et la société.

 Également au sommaire de ce 14° numéro :

1. Portrait : Patrick Janssens, qui sème le suive
2. Circuit court : un baromètre en hausse
3. Magasins coopératifs : le pied de nez à Delhaize
4. Accidents du travail : dans les fermes, on la ferme
5. Filière : la grenade, un fruit qui fait boum
6. Nitrates dans les nappes : la Wallonie en mode plan-plan
7. Production de café : au Costa Rica, ces femmes qui ont dit non à Illy
8. Regard : l’agrobusiness s’en met plein les poches
9. Burgers végétariens : bon pour vous, bon pour l’environnement ?


Source illu : Jernej Furman, Flickr, CC BY 2.0.